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Mike Jocktane prépare le Gabon nouveau

A quelques mois des prochaines élections législatives, l’ancien vice-président de l’Union nationale (UN) est en passe de lancer sa formation politique. Il ne dit pas encore si elle se réclamera de l’opposition ou de la majorité.

Des mois après sa démission du parti d’André Mba Obame, dont il était l’un des proches, l’ancien vice-président de l’UN se verrait, lui aussi, président d’une formation politique. L’idée a sans doute germé depuis que son ancien parti, membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), s’est renfermée sur lui-même, sanctionnant et excluant tous les militants s’étant exprimés en faveur d’une discussion avec le pouvoir en place, bien que celui-ci ait été, selon eux, reconduit dans des conditions restées troubles jusqu’à lors. Or, lui, Mike Jocktane, faisait partie de ceux qui s’étaient prononcés pour le dialogue politique d’Ali Bongo.

Des mois après ces assises auxquelles il a pris part aux côtés d’autres militants de l’UN, Mike Jocktane envisage désormais de lancer sa formation politique, dénommée Le Gabon nouveau (LGN). Ce parti, dont des proches de l’ancien vice-président de l’UN assurent qu’il sera de la famille de l’opposition dite «responsable et constructive», est cependant encore à la recherche de ses adhérents. Mais d’aucuns l’affirment, son lancement officielle est en bonne voie.

A la recherche de 9000 signataires, son président a initié, en août dernier, une tournée dans quelques localités du pays. Son objectif : convaincre les Gabonais du bien-fondé de son initiative et les inviter à adhérer massivement à son parti qui, dit-on, devrait être en phase avec les valeurs défendues par André Mba Obame. L’on s’attend déjà à voir rallier à sa cause des déçus de l’UN actuelle, tels que Estelle Ondo, la ministre des Transports et de la Logistique, et peut-être Patrick Eyogo Edzang, l’ancien député (UN) de la commune de Bitam, lui aussi exclu de ce parti. Mais au début de son aventure, le président du LGN avait déjà eu la confiance de Marc Koumba Yembi et Grégoire Mapaga, tous deux anciens militants de l’UN.

Depuis quelques semaines, Le Gabon nouveau a ouvert sa permanence à Libreville, où il attend l’adhésion des Gabonais. Sur les réseaux sociaux, l’accueil de cette nouvelle formation politique n’est pas forcément positif. Si l’ancien vice-président de l’UN essuie déjà des injures en raison de sa supposée «trahison», mardi 19 septembre, sur son compte Twitter, il a répondu : «Ne pas répondre aux injures n’est pas une faiblesse mais plutôt le choix de mes convictions. La haine n’est pas mon programme politique». Accusé d’avoir oublié les événements du 31 août 2016 pour lesquels ses anciens compagnons de l’UN continuent de se battre, Mike Jocktane a réagi : «Je suis inconsolable pour les évènements passés mais je sais que le Gabon nouveau se prépare maintenant. Le Gabon doit se réconcilier.» Pour l’évêque de l’église Christ révélé aux nations (CRN), «pardonner n’est pas oublier». Espérons d’ores et déjà que son parti verra le jour avant les élections législatives annoncées pour avril 2018.

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