La section sénatoriale gabonaise Afrique-Caraïbes-Pacifique et Union européenne (ACP-UE) s’est fendue d’une déclaration acerbe vis-à-vis du «groupe d’eurodéputés bien connus» à l’origine de la résolution de l’UE contre le Gabon. Qualifiant cette issue d’acharnement contre le Gabon, les sénateurs sont unanimes : «La nouvelle résolution du Parlement européen n’avait pas lieu d’être».
Un peu plus d’une semaine après l’adoption de la résolution du Parlement européen contre le Gabon, la section sénatoriale gabonaise Afrique-Caraïbes-Pacifique et Union européenne (ACP-UE) est montée au créneau, s’étonnant du vote de cette résolution. «La nouvelle résolution du Parlement européen n’avait pas lieu d’être», a affirmé la section sénatoriale dans une déclaration publiée le 21 septembre.
Pour les sénateurs, il ne fait aucun doute que la résolution de l’UE découle de l’échec des parlementaires européens en 2016 à Nairobi, Kenya. «Nous observons avec indignation, que quelques eurodéputés n’ont pas réussi à faire aboutir leur premier projet de résolution au sein de notre assemblée parlementaire paritaire, là où il existe un véritable débat contradictoire parlementaire d’Afrique, Caraïbes et Pacifique, et ceux de l’Union européenne», ont-ils souligné.
«Alors incapables de convaincre cette illustre assemblée et même de nombreux parlementaires d’autres groupes politiques européens, ces eurodéputés ont choisi de se réfugier chaque fois dans le propre parlement à Strasbourg afin d’expédier leurs lettres à la poste, en n’osant pas affronter les regards de leurs collègues ACP», ont relevé les sénateurs gabonais très remontés.
En effet, ils ont assimilé la démarche des eurodéputés aux «procès sarcastiques et iniques de l’histoire européenne ancienne, où le juge s’autorisait le luxe de juger sans respect du droit à la défense». Ils voient à travers cette résolution, un acharnement n’ayant d’autres visées que de noircir la réalité du Gabon : «une réalité que les parlementaires européens connaissent très bien puisqu’ils ont leurs représentants au Gabon», ont-ils argumenté.
Les sénateurs ont condamné la prétention du «groupe d’eurodéputés bien connus», à s’ériger en permanence en donneurs de leçons. «Les eurodéputés qui poussent le parlement européen à déstabiliser notre pays ont une coloration politique bien connue, adeptes de la confusion, et qui nourrissent une haine irrépressible contre la posture responsable et déterminée des dirigeants du Gabon pour qui la défense de la souveraineté et l’ouverture à d’autres partenaires pour mieux développer notre pays ne se négocient pas», ont prévenu ceux-ci.
Et pour corroborer leurs dires, ils ont invité ceux qui le souhaitent à venir constater par eux-mêmes, «les efforts déployés par le président de la République et son gouvernement, avec l’ensemble des institutions, en vue de consolider la paix et le progrès socio-économiques en faveur des habitants du Gabon».
Dans le prolongement de ce coup de gueule, la section sénatoriale gabonaise ACP-UE compte bien manifester la désapprobation du Parlement gabonais en octobre prochain à Bruxelles, lors des assises de la 47e session ACP.
