La poignée de main échangée par le président français Emmanuel Macron avec Ali Bongo a dû faire des jaloux au Gabon. Jean Ping qui espère toujours une aide de la France pour évincer son rival de la présidence a peut-être compris qu’il n’en sera jamais rien.
Macron – Ali Bongo main dans la main
Candidat malheureux à la dernière élection présidentielle au Gabon, Jean Ping se considère comme le président légitime du Gabon. Il n’a donc pas cessé d’appeler au départ de celui qu’il considère comme un usurpateur de son poste au Gabon.
En continuant dans cette posture, l’ancien Président de la Commission de l’Union Africaine espèrerait faire pencher les autorités françaises de son côté. Il faut dire que l’ancienne administration française du Président Hollande l’avait d’ailleurs encouragé dans cette posture en ne reconnaissant pas la victoire de son rival.
Mais avec Macron, la page est tournée de bien forte manière. Le jeune président français a convié son homologue gabonais Ali Bongo au lancement du Pacte mondial pour l’environnement, au siège des Nations unies, à New York, ce 19 septembre 2017.
Ali Bongo Ondimba invité à New York par Emmanuel Macron
Mieux, Ali Bongo Ondimba a même prononcé un discours à la tribune de cette rencontre en sa qualité de coordonnateur du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique. Lors de cette rencontre, le président français a aussi donné la poignée de main à Ali Bongo en toute décontraction.
L’opposant Gabonais Jean Ping a pu constater ici que la France n’a aucune intention de le faire président du Gabon puisque cette invitation en rajoute à la légitimité d’ Ali Bongo déjà reconnu par les institutions de son pays. Ce rapprochement entre Paris et Libreville constitue un irréversible désaveu de la stratégie de Ping par la France.
S’il en fallait plus pour convaincre de la bonne santé des relations entre le Gabon et la France, le propos d’un officiel de la présidence du Gabon à Jeune Afrique, termine le job. Un conseiller de Bongo a confié à propos de cette légitimation d’Ali Bongo par la France : « Il temps de dissiper les malentendus. Même si nous n’avons jamais rompu notre coopération sur les sujets d’intérêt commun, dont le changement climatique ».