La liste des départs au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) s’est allongée avec la démission, le 20 septembre, de Christian Bongo, frère cadet du chef de l’Etat. Le navire PDG reprendrait-il l’eau ?
Nouveau coup de tonnerre au Parti démocratique gabonais (PDG) où l’un des cadres, et non des moindres du point de vue symbolique, a présenté sa lettre de démission, le 20 septembre : Christian Bongo, frère cadet du chef de l’Etat. «Je vous adresse par la présente ma démission du parti démocratique gabonais dont je suis membre», a écrit celui-ci au secrétaire général du parti.
Dans sa lettre, le démissionnaire a donc signifié à Éric Dodo-Bounguendza qu’il met un terme aux mandats qu’il exerçait au sein du parti. Mais aussi de supprimer ses données personnelles de tous les fichiers du parti. Si rien n’a filtré sur les raisons de ce départ, beaucoup y voient déjà un autre signe de la rupture entre Ali Bongo et son cadet.
En effet, ce dernier est présenté comme l’un des Altogovéens qu’Ali Bongo s’est empressé d’éjecter pour manipuler l’opinion gabonaise contre les ressortissants du Haut-Ogooué. C’est du moins le ressenti d’un cousin de Christian Bongo, ayant salué le courage de celui-ci de quitter les rangs du parti au pouvoir.
Par ailleurs, au-delà d’une simple querelle entre deux frères, Félix Bongo voit en cette démission, «la manifestation d’un rejet de la politique inique, mise en œuvre par son grand frère, à la consternation générale», a-t-il confié à l’hebdomadaire Echos du Nord du 22 septembre. «Cette démission aura des répercussions bien au-delà de notre communauté», estime Félix Bongo. Dans tous les cas, cette démission relance l’idée d’un malaise profond au sein du parti au pouvoir, déjà ébranlé ces dernières années par des départs de hauts cadres.