Le nouveau chef de l’État angolais, Joao Lourenço, a prête serment à Luanda, mardi. L’accession à la présidence de ce pur produit du MPLA, le parti au pouvoir depuis 1975, marque la fin des 38 ans de règne de José Eduardo dos Santos.
Le nouveau président de l’Angola, Joao Lourenço, a prêté serment, mardi 26 septembre. Il succède ainsi à José Eduardo dos Santos qui se retire après 38 ans de règne et la victoire sans appel aux législatives du 23 août de son parti, le MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975.
« En prenant le poste de président de la République, moi, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, jure sur mon honneur de me consacrer pleinement aux fonctions qui m’incombent désormais », a déclaré le général à la retraite, en prêtant serment sur la Constitution à Luanda.
La cérémonie d’investiture du troisième chef de l’État angolais s’est déroulée sur la « Place de la République » de Luanda, en présence de José Eduardo dos Santos et de plusieurs dirigeants étrangers, dont le Rwandais Paul Kagame et l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, doyen politique des chefs d’État africains.
Tâche ardue
L’arrivée au pouvoir de Joao Lourenço, ancien ministre de la Défense, marque la fin d’un règne sans partage de 38 ans de Jose Eduardo dos Santos. Mais les deux hommes appartiennent au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), solidement installé au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975.
Le MPLA a remporté haut la main les élections législatives du 23 août avec 61 % des suffrages. La Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais précise que le poste de chef de l’État revient à la tête de liste du parti qui a remporté les législatives.
Joao Lourenço, 63 ans, pur produit de l’ancien parti unique, s’est engagé mardi à « promouvoir la stabilité, le bien-être et le progrès social de tous les Angolais ».
La tâche s’annonce ardue. José Eduardo dos Santos, âgé de 75 ans et à la santé fragile, laisse en effet à son dauphin un pays secoué par une grave crise économique, conséquence de la chute des cours du pétrole dont l’Angola est l’un des principaux producteurs africains.
Avec AFP