Dans le cadre de la maîtrise des dépenses publiques, les autorités gabonaises se sont engagées à instaurer une programmation triennale des investissements publics sur la période 2017- 2019.
Selon le gouvernement, au regard de la situation peu reluisante de l’ensemble des engagements financiers de l’Etat sur les investissements publics, ce nouveau dispositif vise, non seulement une gestion orthodoxe des dépenses d’investissements, mais également une certaine efficacité dans la réalisation des investissements publics.
Pour ce faire, le gouvernement a décidé de procéder à une nouvelle hiérarchisation des investissements. Ce qui nécessitera la prise en compte des critères d’avancement des projets déjà engagés, de l’impact social et économique desdits projets, des équilibres territoriaux, du respect du cadre de préparation des projets (existence d’étude de faisabilité revue par les services de l’Etat, contrôle des prix, appel d’offre public), et du plan de financement attractif.
De manière directe, la programmation triennale des investissements va désormais clarifier et orienter les engagements de l’Etat au titre des investissements publics.
Dans cette optique également, le gouvernement s’engage à réduire le nombre de marchés publics attribués par entente directe. Ils ne devraient plus atteindre plus de 15% de la valeur globale des marchés publics, comme le prévoit le code des marchés publics. Or, ces dernières années, les ententes directes ont représenté près de 70% de la valeur totale des marchés publics.
Pour atteindre cet objectif, les procédures d’exception et d’urgence, souvent invoquées, vont aussi être mieux précisées et mieux encadrées. Enfin, le seuil de sous-traitance par les PME/PMI dans les marchés publics sera également respecté.
Stéphane Billé