Pris à partie par une frange de la communauté musulmane nationale, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) et le conseiller spécial du Raïs ont été vivement défendus par les imams du Gabon, le 27 septembre à Libreville.
Depuis quelques jours, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), Ismaël Oceni Ossa, et le conseiller spécial du Raïs, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, sont pris à partie sur la place publique et les réseaux sociaux. Ils sont insultés et menacés.
Remontés contre ce qu’ils qualifient de « campagne diffamatoire », les imams du Gabon ont effectué une sortie le 27 septembre à Libreville pour contrer ces allégations.
«Dans un cadre islamique, ces diffamations, injures et menaces à l’endroit de nos autorités religieuses constituent des faits particulièrement graves», a déploré l’imam de la mosquée Eyeghe Mebiame (Sibang 3), dans le sixième arrondissement de Libreville. «La personne, le sang et l’honneur du musulman sont sacrés, celui d’un imam l’est encore davantage ; elle est inviolable, car dénigrer le détenteur d’une autorité religieuse, c’est aller à l’encontre des principes qui fondent notre religion (…) Nous condamnons avec la dernière énergie ces diffamations et toutes les accusations», a ajouté Ousmane Boubeyi.
Cette campagne dite diffamatoire a été lancée fin août, par une centaine d’anciens étudiants gabonais en théologie islamique de l’université islamique de Médine, en Arabie Saoudite. De retour au pays il y a près de deux ans, ces étudiants ont exprimé leur colère contre le président du CSAIG, par ailleurs grand imam du Gabon. Ils lui reprochent notamment sa gestion approximative et l’enrichissement personnel au détriment de toute la commune musulmane vivant au Gabon.
«La personnalité du grand imam du Gabon qui est également la première autorité religieuse de notre communauté est sacrée. Et les imams que nous sommes, et derrière nous les membres du CSAIG, demandons que ces actes de médisances et ces mensonges contre nos autorités religieuses cessent», a déclaré Ousmane Boubeyi.
Revenant sur les accusations à l’encontre des membres du CSAIG, les imams du Gabon ont rappelé un certain nombre de principes régissant le fonctionnement de ce conseil. Selon eux, les portes du CSAIG sont ouvertes à tous les musulmans du Gabon. Tout comme l’institution joue et continuera de jouer son rôle de régulateur de l’islam au Gabon.
Aussi, les imams ont-ils indiqué que les «autorités actuelles du CSAIG ont été désignées consensuellement et ne peuvent continuer à être remise en cause ni salies publiquement». Par ailleurs, ont-ils soutenu : «les débats sur les questions islamiques doivent se faire dans un cadre approprié mis en place par le CSAIG».