Placé en garde à vue depuis le 22 septembre, le patron de la Société nationale des logements sociaux (SNLS) est soupçonné de malversations financières.
De graves soupçons de malversations financières pèsent sur le directeur général de la Société nationale des logements sociaux (SNLS). Depuis le 22 septembre, en effet, Paul Mapessi a été placé en garde à vue. Le dirigeant de la société publique spécialisée dans la construction de logements à bas coût est suspecté «d’agissements peu orthodoxes dans le dossier des lotissements et des constructions des logements initiés par la SLNS dont il se trouvait être le manager», a rapporté L’Union du 28 septembre.
Plus précisément, a indiqué le quotidien, «il serait soupçonné de malversations financières opérées lors de la réalisation de certains projets immobiliers initiés par l’Etat. Mais aussi dans la vente de terrains de manière illicite». Une enquête a ainsi été ouverte par le parquet de Libreville pour déterminer si oui ou non ces soupçons sont fondés. D’autant que plusieurs dirigeants et plusieurs cadres de la société étatique sont également mis en cause pour ventre illicite de terrains.
Aussi, cette affaire ne fait-elle que traduire le mal profond minant le fonctionnement de la SNLS, plombée par une dette abyssale de 25 milliards de francs CFA. Un paradoxe pour une entité cumulant (seulement) quatre ans d’existence. Au-delà d’investissements inadéquats, c’est donc l’ensemble du management de Paul Mapessi qui est remis en cause.
Si le patron de la SNLS est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, son nom rallongerait la liste de personnalités épinglées par l’opération «Mamba». En tête desquels Magloire Ngambia et Etienne Ngoubou, respectivement ancien ministre de l’Economie et ancien ministre du Pétrole.