En adoptant, dernièrement, le projet de loi portant modification de la Constitution, le conseil des ministres a ouvert la voie à la matérialisation des Actes du Dialogue politique adoptés de manière consensuelle, en mai dernier, au stade d’Angondjé, par les représentants de la majorité et de l’opposition.
CETTE fois, c’est sûr. On peut désormais affirmer, sans grand risque de se tromper, que le processus de mise en œuvre des Actes du Dialogue politique est bel et bien lancé. Pour preuve, en sa séance du jeudi 28 septembre dernier, le conseil des ministres a adopté le projet de loi portant modification de la Constitution gabonaise visant à » consacrer les recommandations » des assises qui se sont tenues au stade d’Angondjé, dans la banlieue nord de Libreville, en avril et mai derniers.
Les réformes majeures de cette révision constitutionnelle portent, entre autres, sur l’adoption du scrutin majoritaire uninominal à deux tours pour les élections présidentielles et parlementaires, la réduction de la durée du mandat des sénateurs de six à cinq ans, la détermination des rapports entre le président de la République et le gouvernement en cas de cohabitation, le renforcement des pouvoirs de contrôle du Parlement, la limitation du mandat des membres de la Cour constitutionnelle à neuf ans non renouvelable, le transfert du contentieux des élections locales aux juridictions administratives, etc.