Soupçonné d’avoir appelé à l’insurrection dans sa dernière publication, le bimensuel «Mibana mi yo si» a été suspendu pour deux mois par le Conseil national de la communication (CNC).
«La victoire des urnes volée, plusieurs compatriotes massacrés, situation économique bloquée : finalement, l’alternance au Gabon est-elle possible sans coup d’Etat ?», titrait «Mibana mi yo si» dans sa Une de mardi 26 septembre 2017. Ce titre, Jean François Ndongou et les conseillers-membres du CNC ne l’ont pas beaucoup apprécié. Résultat : le bimensuel a écopé d’une suspension de deux mois.

L’autre fait non-vérifié, rapporté dans le numéro 44 de «Mibana», dont le régulateur des médias s’est gardé de faire apparaître dans son communiqué, est que le départ du président de la République «est désormais programmé…sur le papier». «Les Français auraient décidé le départ de certains conseillers militaires de la Garde républicaine. Cette décision est-elle un avertissement formel donné par Paris à Ali Bongo ? L’annonce d’interventions à venir ? Ou une mesure de précaution pour ne pas être mêlé, ni de près ni de loin aux possibles exactions du pouvoir gabonais ?», s’était interrogé le bimensuel. Toutefois, le journal reconnait que «le pouvoir d’Ali Bongo reste encore plus fort qu’on ne le pense, à moins que la France ne soutienne discrètement un coup d’Etat».