Fâché ces derniers mois avec l’Etat gabonais à la suite de l’arrivée d’Olam sur ses plates-bandes au port d’Owendo, Vincent Bolloré qui avait menacé de porter l’affaire en justice aurait finalement trouvé un accord avec le président gabonais et son concurrent.
La guéguerre ayant opposé un temps Vincent Bolloré à l’Etat gabonais aurait connu son épilogue en septembre dernier. A en croire La Lettre du Continent du samedi 7 octobre, le patron du groupe industriel français serait «parvenu à négocier dans le plus grand secret un accord» avec Ali Bongo sur la gestion du port d’Owendo. Ce seraient Philippe Labonne, le «Monsieur Afrique» de Bolloré et Gagan Gupta, le représentant d’Olam au Gabon, qui l’auraient paraphé, en présence d’Ali Bongo et de Cyrille Bolloré, patron de la filiale Bolloré Transport & Logistics.
Ces derniers mois, les rapports entre Vincent Bolloré et le président gabonais avaient connu quelques turbulences. Désarçonnée par l’arrivée d’Olam sur son terrain, la filiale gabonaise de Bolloré Transport & Logistics avait crié au non-respect de la convention de concession signée en mai 2007 avec l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). Une convention qui confère, pour une durée de 20 ans, l’exclusivité du service public dans l’étude, l’aménagement, la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs du port d’Owendo à Bolloré Transport & Logistics Gabon.
En avril dernier, le groupe Bolloré avait déjà menacé de saisir le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) au cas où les négociations avec l’Etat gabonais échouaient. La Lettre du Continent assure que, contrairement à ce qu’il avait été rapporté dans les médias, «cette procédure n’a jamais été entamée et aucun dossier n’a été déposé devant ce tribunal arbitral dépendant de la Banque mondiale».