Entré en vigueur depuis le 1er avril 2003, l’Accord de Cotonou a pour objectif notamment de rétablir les équilibres macro-économiques, de développer le secteur privé, d’améliorer les services sociaux dans les Etats d’Afrique liés par cet accord avec l’UE.
L’Union européenne et le gouvernement gabonais continuent toujours leurs discussions dans la capitale gabonaise, Libreville, autour du Dialogue politique intensifié lancé à la fin d’année 2016 entre les deux parties. Objectif selon les Affaires étrangères gabonaises : garantir le respect de l’Accord de Cotonou qui définit le cadre les règles de pré-coopération en l’UE et des pays d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques (ACP).
Le gouvernement gabonais et l’Union européenne (UE) ne se donnent pas de répit. Après leur séance de travail du 3 octobre, les deux parties ont poursuivi leurs discussions ce samedi 7 octobre dans la capitale gabonaise, Libreville. D’après le ministère gabonais des Affaires étrangères qui a révélé l’information via un communiqué, la rencontre entre les deux parties s’est déroulée en présence de plusieurs membres de la Cour constitutionnelle gabonaise et a porté sur le rôle de cette dernière dans le processus électoral dans le pays.
A l’issue de la réunion de mardi dernier, Noël Nelson Messone, ministre gabonais des Affaires étrangères avait déclarait qu’il «faut créer les conditions d’un dialogue serein entre l’Union européenne et un pays comme le Gabon. Ce qui est important pour nous, c’est que nous avons démarré cet exercice de dialogue politique intensifié (DPI, NDLR). Nous avons tenu une première session et nous sommes à la deuxième session». Le ministre ajoutera :
«Il y aura certainement d’ici là des divergences, mais on aura certainement aussi des points de convergence qui nous permettront d’avancer dans les recommandations issues, à la fois du Dialogue politique d’Angondjé, mais qui sont aussi issues du rapport qu’a fait l’UE au terme de l’élection présidentielle».
Outre ces trois premières rencontres, le ministère gabonais des Affaires étrangères a annoncé que deux autres sessions du DPI sont prévues d’ici la fin du mois d’octobre. Celles-ci traiteront respectivement des questions relatives aux droits de l’homme, de la démocratisation et des libertés fondamentales au Gabon.
Réévaluer les relations entre le Gabon et l’UE
Lancé à la fin de l’année 2016, à l’issue du processus électoral présidentiel, le dialogue politique intensifié a pour objectif de permettre de réévaluer les relations entre le Gabon et l’UE à la suite des constats et recommandations de la Mission d’observation électorale de l’UE. D’après le ministère des Affaires étrangères, à travers les sessions du DPI, l’UE réaffirme son engagement à accompagner le Gabon dans ses réformes, entre autres électorales, pour le renforcement de la gouvernance démocratique. «L’UE reste disponible à travailler avec le gouvernement et les autres parties prenantes pour faciliter l’organisation des élections futures crédibles et transparentes et consolider l’Etat de droit», ajoute le communiqué.
Le DPI a été déclenché à la demande de l’UE afin de garantir le respect de l’Accord de Cotonou. Signé en 2000 au Bénin et révisé en 2005, l’Accord de Cotonou lie l’UE aux pays d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques (ACP) et est le fondement du partenariat entre l’UE et le Gabon. Cet acte international est basé sur cinq piliers interdépendants, notamment la promotion de la paix, de la sécurité, et de la gouvernance démocratique, et la réduction de la pauvreté.