Déclenché à la demande de l’Union européenne en fin 2016, afin de garantir le respect de l’Accord de Cotonou, le dialogue politique intensifié (DPI) Gabon-UE s’est poursuivi le 6 octobre 2017, avec la Cour constitutionnelle. L’échange a porté sur le «rôle de la haute juridiction dans le processus électoral».
Après les discussions avec le gouvernement, le 3 octobre dernier, ce fut le tour de la Cour constitutionnelle de se mettre à la disposition des membres de l’Union européenne, dans le cadre du dialogue politique intensifié Gabon-UE, ouvert le 13 septembre dernier avec les autorités gabonaises.
L’échange avec la Cour constitutionnelle, en présence de plusieurs membres du gouvernement, a porté sur «le rôle de la Cour dans le processus électoral», conformément aux recommandations de la Mission d’observation électorale (MOE) sur l’élection présidentielle du 27 août 2016.
Selon un communiqué de l’Union européenne, cette démarche «a été encouragée par l´intérêt de la Cour constitutionnelle, par rapport à deux recommandations principales de la Mission d´observation électorale, concernant le renforcement de la transparence du processus électoral, et notamment par la publication des résultats du scrutin bureau de vote par bureau de vote au niveau national».
En effet, le DPI est initié en vue d’élections futures, «crédibles et transparentes», avec la mise en œuvre des recommandations de ses observateurs électoraux. Elle permettra également de réévaluer les relations entre le Gabon et l’UE. «Au travers de ce dialogue, l’UE réaffirme son engagement à accompagner le Gabon dans ses réformes, entre autres électorales, qui doivent renforcer la gouvernance démocratique», indique le communiqué. Cette initiative réaffirme la disponibilité de l´UE à travailler avec le gouvernement et les autres parties prenantes, pour faciliter l’organisation des élections crédibles et transparentes et consolider l’Etat de droit.
Ces concertations se poursuivront avec deux sessions supplémentaires, prévues d’ici la fin du mois d’octobre. Celles-ci traiteront respectivement des questions relatives aux droits de l’Homme, à la démocratisation et aux libertés fondamentales.