Le refus opposé à l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016, de communiquer le 6 octobre 2017, avec ses alliés en détention préventive à la prison centrale de Libreville, n’aurait été que la conséquence de l’application de l’article 33 de la loi n°55/59 du 15 décembre 1959, et non une violation des droits de l’homme estime le procureur général.
Le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) et quelques membres de sa galaxie n’ont pas pu visiter le 6 octobre, comme ils le souhaitaient, leurs alliés détenus à la prison centrale de Libreville. Pourtant, Jean Ping s’était entouré de garanties judiciaires, notamment des permis de communiquer et permis de visite, datés du 29 septembre 2017, portant pour la plupart le cachet et la signature du Premier juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Libreville.
Face à ce que la CNR qualifie de violation de la loi, les autorités judiciaires allèguent que cette décision a été prise sur la base de l’article 33 de la loi n°55/59 du 15 décembre 1959, portant organisation des services pénitentiaires et du régime pénitentiaire dans la République gabonaise. Selon cet article, «Les détenus peuvent recevoir les dimanches de 9 heures à 11 heures, la visite des membres de leur famille (conjoints, ascendants, descendant, beaux pères, frères et sœurs, oncles et tantes, neveux et nièces, tuteurs et subrogés tuteurs)…».
Selon le procureur général près le tribunal de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong, le directeur de la prison centrale de Libreville, a simplement appliqué la loi et rien d’autre. «Il n’y a eu aucune violation des droits de l’homme, aucune violation de liberté. Ping et sieurs n’ont pas réussi à justifier de leurs liens de parenté avec leurs alliés en détention préventive. Ce qui malheureusement ne leur a pas permis de les visiter», a-t-il précisé, en ajoutant «Dura lex, sed lex » (La loi est dure mais c’est la loi).
Jean Ping accompagné de Jean Eyeghe Ndong, John Joseph Nambo, et Radegonde Djeno prévoyaient communiquer avec Bertrand Zibi Abeghe, Pascal Oyougou, Frédéric Massavala Maboumba, Hervé Mombo Kinga et Landry Amiang Washington. Ces membres de la Coalition pour la nouvelle République sont en détention préventive à la prison centrale de Libreville.