La CEMAC envisage de prendre des mesures de rétorsion contre le Gabon et la Guinée Equatoriale. Ces deux pays sont accusés de ralentir l’intégration sous régionale de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Ces menaces interviennent alors que la sous région est en pleine crise économique.
C’est la première fois que la CEMAC menace de prendre des mesures de rétorsions contre deux de ses membres. Et pour cause, le Gabon et la Guinée Equatoriale n’ont toujours pas mis en application la convention de libre circulation des biens et des personnes signée par les Chefs d’Etat.
Pourtant cette dernière est effective au Cameroun, au Congo, et au Tchad : «tout ressortissant de l’un des Etats membres, détenteur d’une pièce d’identité sécurisée (Passeport ou carte d’identité) en cours de validité, n’est plus soumis à l’obligation de visa d’entrée ou d’autorisation de sortie pour tout séjour ne dépassant pas trois (3) mois (90 jours) en territoire tchadien».
Annoncée plusieurs fois, cette dernière n’est toujours pas effective au Gabon. Il fût un temps où le Gabon et la Guinée Equatoriale pouvaient se passer de l’intégration sous régionale. Mais il semble bel et bien révolu avec la crise économique actuelle. C’est la raison pour laquelle les dirigeants de ces pays avaient pris la décision en février dernier, de signer la convention de libre circulation des biens et des personnes.
Mais à ce jour, sur le terrain, rien n’est appliqué. Du côté gabonais, le laxisme de l’administration publique, chargée de mettre en application cette convention est pointée du doigt. Ali Bongo, le Chef de l’Etat, ne voit pas d’un bon oeil, que le Gabon fasse l’objet des menaces de la CEMAC.
Ainsi, selon certaines indiscrétions, des mesures rapides pourraient avoir lieu afin de mettre en application la convention de libre circulation. Et d’établir les responsabilités de ceux qui freinent l’avancée de l’intégration sous régionale. Notamment dans l’administration au sein des ministères de l’intérieur et des affaires étrangères.