Le directeur général de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) s’est dit favorable à la hausse des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles publiques du pays. Pour Donatien Nganga-Kouya, cette mesure est d’autant plus salutaire qu’elle participera à l’amélioration des conditions d’études.
Après le tollé suscité par la hausse des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles publiques du Gabon, le directeur général de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) est revenu sur le bien-fondé de cette mesure. «Les étudiants doivent comprendre que cela va améliorer la qualité de l’enseignement», a affirmé Donatien Nganga-Kouya, dans un entretien paru dans L’Union du 12 octobre.
«Dans aucun pays au monde, on ne peut voir des inscriptions au supérieur à moins de 10 000 francs CFA (…) Il faut bien que les universités soient autonomes et puissent générer des recettes propres. C’est pourquoi, au niveau de l’Enset, nous sommes très favorables à ce relèvement des frais», a déclaré le patron de l’Enset.
Pour Donatien Nganga-Kouya la contestation des étudiants est sans fondements. «Il y a une résistance pour des raisons que je ne peux pas expliquer. La preuve est qu’au départ, ils ont attaqué l’arrêté parce qu’il y avait un vice de forme. On a revu cet arrêté et on a diminué les taux. Malgré cela, les gens continuent à contester, sans donner la raison de leur opposition», a-t-il déploré.
Qu’à cela ne tienne, l’Enset campe sur l’application des dispositions du nouvel arrêté. D’autant que le surplus financier généré par cette mesure contribuera à améliorer les conditions d’études des étudiants, affirme son directeur général.
«L’Enset est déjà très bien organisée. Toutes les salles sont climatisées. Nous avons des équipements de très bon niveau. Nous avons deux lignes Internet accessibles aux étudiants et avons un amphithéâtre et un système de visioconférence, avec la possibilité de faire des cours avec l’extérieur. Tout ceci exige un investissement. Vous ne pouvez pas venir travailler dans ces conditions et penser payer 10 000 francs uniquement», a argumenté Donatien Nganga-Kouya.
«Il faut quand même remonter le taux d’inscription et d’écolage. Parce que nous avons des problèmes de maintenance, des enseignants qui viennent de l’extérieur pour des cours, etc. Pour ça il faut des finances. C’est ce à quoi cet argent sera affecté», a conclu le directeur général de l’Enset.
Si les frais d’écolage ne sont pas encore connus, les frais d’inscription sont désormais fixés à 35. 000, 60. 000 et 80. 000 francs CFA, respectivement pour les cycles licence, master et doctorat pour les étudiants nationaux et ceux de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Des tarifs toujours contestés par une large frange de la communauté estudiantine.