Considérés comme les principaux Etats réfractaires à la libre circulation dans l’espace Cemac, le Gabon et la Guinée Equatoriale sont menacés de sanctions par la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac).
Le Gabon et la Guinée Equatoriale sont sous le coup de sanctions de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Le pays d’Ali Bongo Ondimba et celui de Théodoro Obiang Nguema sont accusés de faire obstacle à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire.
L’accusation a été formulée par le Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac, à la suite d’une réunion tenue le 10 octobre à Douala, au Cameroun.
Par le biais d’un communiqué publié à cette occasion, le président de ce comité, le Congolais Gilbert Ondongo, a rappelé aux Etats l’engagement pris en février 2017 au sommet de Djibloho en Guinée équatoriale, celui de rendre effective la libre circulation dans leur sous-région.
Cet engagement, a-t-il relevé, avait été pris suite à la position commune adoptée par les pays de la communauté à la 12e session ordinaire des chefs d’États de la Cemac, tenue le 6 Mai 2015 à Libreville : «rendre effective la libre circulation dans l’espèce Cemac».
A cet effet, outre l’autorisation de circuler librement sans visa à l’intérieur du territoire communautaire, les présidents avaient également souligné la nécessité de poursuivre les réformes. Ces réformes portaient notamment sur le plan de l’intégration monétaire et économique, des politiques sectorielles communes, du Programme Economique Régional (PER), ainsi que du mécanisme de financement de la Communauté, la Taxe Communautaire d’intégration (TCI).
Les dirigeants de la Cemac s’étaient par la même occasion engagés à accélérer la diversification économique et améliorer l’environnement des affaires, afin de faire face à une situation de baisse de la croissance économique de la région.
Compte tenu des atermoiements du Gabon et de la Guinée Equatoriale, dans l’application de ces engagements, le Comité de pilotage a recommandé à la Commission de la Cemac de «réfléchir sur la nature et les modalités d’application des sanctions à infliger aux Etats membres ne se conformant pas à cette haute décision des chefs d’Etat».
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga