Invitée à l’Espace PME de Libreville, le 13 octobre, la ministre de la Promotion des investissements a présenté aux entrepreneurs le contenu de l’African growth opportunities act (Agoa).
L’Espace PME de Libreville a accueilli, le 13 octobre, la ministre de la Promotion des investissements. Madeleine Berre a entretenu les entrepreneurs sur les opportunités de l’African growth opportunities act (Agoa). Il s’agit de la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain, sous l’égide du président Bill Clinton.
«Ce programme offre aux opérateurs nationaux l’opportunité d’exporter leurs produits sur le marché américain. En effet, cette loi procure plusieurs avantages comme l’exonération des droits de douane, ou encore la mise à niveau en standardisation de produits sur le marché américain», a expliqué Madeleine Berre.
De manière concrète, le programme vise à promouvoir le commerce et les investissements entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne, à encourager le développement économique et les reformes en Afrique, favoriser un accès et des possibilités accrues pour les investisseurs et les entreprises en Afrique subsaharienne et supprimer les contingentements au textile et aux vêtements en provenance d’Afrique subsaharienne.
En 2015, la capitale gabonaise a accueilli la 14e édition du forum international de l’Agoa sur le thème «Agoa 15 ans : pérennisation du partenariat pour le commerce et l’investissement entre les Etats-Unis et l’Afrique». Une rencontre au cours de laquelle le Gabon avait mis en place le Centre des ressources de l’Agoa, localisé au sein de l’Espace PME.
«Ce matin, l’opportunité nous a été donné de présenter ce Centre existant depuis un an, mais qui a cependant eu du mal à démarrer. Nous avons échangé ensemble sur le contenu de la stratégie nationale de l’Agoa que nous devons mettre en place», a souligné la ministre de la Promotion des investissements. «Il s’agit d’une stratégie devant bénéficier de l’apport du secteur ciblé et du gouvernement. Dans les tous prochains jours, nous réunirons le comité national de l’Agoa afin qu’il discute avec tous les acteurs», a-t-elle révélé.
L’Agoa ambitionne également encourager la diversification de l’économie dans les pays les plus pauvres d’Afrique, ainsi que le recours à l’assistance technique pour consolider les reformes et le développent économique sur le continent. «C’est l’enjeu qui est le nôtre. Surtout que nous sommes dans une phase de diversification de l’économie et de transformation des ressources», a indiqué Madeleine Berre.
Si nombre d’observateurs regrettent que l’instauration de l’Agoa avec l’Afrique soit arrivée tardivement, le membre du gouvernement estime qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. D’où l’opération de vulgarisation du contenu des opportunités offertes par l’Agoa. «A l’intérieur du pays, nous allons vulgariser ce contenu à travers la Direction provinciale du commerce, intégrée dans la stratégie nationale de l’Agoa», a conclu la ministre de la Promotion des investissements.