Ce parti de l’opposition a fustigé lors de sa rentrée politique, vendredi 13 à Libreville, l’intrusion des forces de l’ordre au domicile de Jean Ping.
Le Rassemblement Héritage et modernité(RHM) a effectué, vendredi 13 octobre, à Libreville, sa rentrée politique sous le sceau de l’indignation. Le parti de Barro Chambrier s’est indigné de la descente musclée, tôt dans la matinée, de gendarmes et d’un huissier de justice au domicile de Jean Ping.
«Ce qui s’est produit ce matin, nous ne devons pas l’accepter. Une perquisition sans notification préalable, où avons-nous vu ça ?», a pesté le président d’Héritage et modernité, avant de se concentrer sur l’activité organisé par son parti.
Alexandre Barro Chambrier s’est prononcé sur la révision constitutionnelle. «Le projet de révision constitutionnelle actuelle est inopportun, car il consacre un recul de la démocrate en instituant un régime présidentiel qui concentre le pouvoir exécutif dans les mains du président de la République, faisant fi de la séparation des pouvoirs et cherchant à prendre avantage d’une possible cohabitation», a-t-il relevé. Son parti, a-t-il précisé, reste attaché au régime semi-présidentiel et exige le retour à la Constitution de 1991.
Sur le plan économique, Barro chambrier a dépeint l’environnement économique sous des perspectives sombres. Absences de réformes structurelles, mauvais climat politique, mauvaise gestion des ressources publiques, accroissement non maitrisé des dépenses et de la dette. Un arsenal de pesanteurs compromettant pour une relance de la croissance, a déploré Barro Chambrier. Les soutiens du FMI ainsi que ceux des autres bailleurs de fonds ne seraient pas suffisants, sans l’appropriation des réformes et un pouvoir légitime, pense-t-il.
Sur le volet social, l’ancien député a mis l’accent sur la question de l’éducation. Là aussi les voyants sont au rouge selon le président de RHM. «Aucune école n’est sortie de terre en 7 ans de magistère de M. Ali Bongo et ses ouailles, dans un environnement où la population scolaire ne cesse de croître», a-t-il dénoncé. La formation professionnelle et l’Université sont également en crise, affirme-t-il, sans oublier celle du système sanitaire.
La conjugaison de ces différents facteurs de crise convoque inexorablement une alternance, conclut Barro Chambrier. Pour lui, la résistance a de la consistance dans un tel contexte. Il est question pour chaque Gabonais de s’approprier le combat et tenir ferme. «Nous ne devons pas laisser de répit ni un seul espace au pouvoir», a-t-il conseillé.
Désormais légalisé, son parti peut envisager une sereine implantation à travers le pays. « Nous croyons en l’avenir de notre parti», a-t-il lancé, avant d’inviter les Gabonais à y adhérer.
Auteur : Alain Mouanda