Alors que sa position tout comme celle de la Guinée équatoriale retardait le processus de mise en marche de l’intégration sous régionale, la donne est en passe de changer dans la zone Cemac. Le pays vient de confirmer son désir de rendre effective la libre circulation des biens et personnes dans la zone Cemac.
Sommes-nous proche du but ? Alors que depuis les années 90, le dossier sur l’intégration économique sous régionale piétine en raison des réticences des Etats membres comme le Gabon et la Guinée équatoriale. Deux états qui émettent de sérieuses réserves par peur d’invasion de leur territoire et une éventuelle « spoliation économique » et bien d’autres maux. Débarrassé ou presque de tous ces clichés, le Gabon vient de faire volte-face en annonçant sa volonté à respecter les engagements pris auprès des instances de la Cemac.
Un réveil d’autant plus surprenant qui s’explique peut-être par la délicatesse de la crise multiforme qui secoue le pays et qui invite à trouver des voies et des nouveaux moyens de financement de l’économie, au moment où les secteurs d’activité stratégiques comme celui du pétrole et des mines broient du noir. Ce que ne cache d’ailleurs pas l’annonce ! La volonté d’ouvrir le pays à l’investissement direct étranger (IDE) et à une immigration de qualité ronge le pays.
Pour 2018 par exemple, le pays s’attend à une augmentation des recettes budgétaires de l’ordre de 1842 milliards de francs CFA. Les opérations de mobilisation fiscales et douanières devraient améliorer cette collecte espère l’Etat. L’ouverture du pays à l’extérieur apparaît de ce fait un excellent moyen d’atteinte des objectifs escomptés.
Michael Moukouangui Moukala