Bien que reconnaissant des «frictions» au sein de son parti, à la faveur du conseil provincial du 21 au 22 octobre à Port-Gentil, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a rassuré les militants de l’Ogooué-Maritime de ce que leur formation politique ne sera ni dissoute ni remplacée par une autre à la suite du prochain congrès.
Depuis l’annonce du 11e congrès extraordinaire du PDG, prévu avant la fin de cette année à Libreville, des rumeurs et quelques indiscrétions fleurissent à travers le pays. L’une d’elles, la principale, qui n’a pas manqué d’inquiéter quelques-uns : l’éventualité d’une dissolution du «parti des masses» au profit d’une formation politique recentrée sur la personne et les idées du président de la République.
«Faux !», a réagi Eric Dodo Bouguendza, lors du conseil provincial du parti à Port-Gentil, tenu les 21 et 22 octobre, auquel ont pris part les ministres originaires de la province de l’Ogooué-Maritime. «Notre parti est un grand parti», a rappelé le SG par intérim, qui n’a pas nié qu’«il y a des frictions» au sein du PDG depuis ces dernières années, et davantage depuis la période électorale de 2016. «A ceux qui pensent, dans leurs élucubrations, que ce parti pourra, du jour au lendemain, disparaître, ils feraient mieux de se nettoyer très rapidement la mémoire et ne plus y penser. Personne n’arrivera à convaincre le distingué camarade président de dissoudre ce parti», s’est-il ailleurs adressé aux militants.
Seulement, pour ne pas disparaître, le numéro 2 du PDG a estimé que le parti et ses militants doivent réorienter leur lutte. «Nos ennemies ne sont pas au-dedans du PDG mais au-dehors du parti», a rappelé Eric Dodo Bounguendza, exhortant ses «camarades» à faire table-rase de querelles intestines et du ressentiment des uns envers les autres, ce d’autant que leur parti prône la tolérance et la paix.
Pour sa part, le chef de file des militants de l’Ogooué-Maritime a invité le parti et ses principaux responsables à «faire un examen de conscience» lors du prochain congrès extraordinaire. «Tout doit être corrigé. Le PDG doit engager une transformation profonde», a proposé le secrétaire provincial, Bernard Apérano, dont les recommandations ont inspiré Martial Mboumba. Le porte-parole des membres du conseil consultatif des sages de la province, a exhorté les militants à croire en la capacité de régénérescence du PDG. «Il est capable de renaître de ses cendres tel le Phoenix», a-t-il assuré, tout en appelant les dirigeants à «renforcer la démocratie au sein du parti». Et pour les détracteurs du parti, qui pronostiquent sa mort au terme du prochain congrès, le sage a lancé : «Que tous ceux qui s’amusent à pronostiquer la disparition du PDG sachent que le parti a une couronne de fleurs pour chacun d’eux.»