La libre circulation des personnes et des biens entre le Gabon et les autres Etats membres de la communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale, Cémac, est désormais effective. Seulement cette mesure suscite une certaine crainte au sein de l’opinion publique.
Tout comme la RCA et le Tchad il y a quelques temps, le Gabon vient d’ouvrir ses frontières aux ressortissants des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), à condition toutefois d’être détenteur d’un passeport ordinaire biométrique, d’un passeport diplomatique ou de service. C’est le 19 octobre que la mesure a été officiellement prise, mais depuis lors une frange de la population est quelque peu craintive. Sur les réseaux sociaux et autres lieux d’échanges, le sujet alimente les conversations, avec d’un côté ceux qui approuvent la mesure et de l’autre ceux qui la désapprouvent.
Pour les uns, cette mesure est une bonne nouvelle tandis que les autres estiment qu’elle est trop subite, arguant que les Gabonais n’ont pas été préparés. Précisons que la question de la libre circulation des biens et personnes dans la sous-région est évoquée depuis belle lurette. « La vie en communauté de façon générale impose préalablement des règles, (…) de l’organisation ou de la réorganisation : des réformes. Il y a trop d’inégalités et surtout du désordre en zone Cémac », soutient un internaute. Pour ce dernier, il faillait avant tout réformer les flux d’entrées et de sorties de la zone. Cette décision estime certains, posera un problème complexe de gestion d’une part des expatriés établis au Gabon et d’autre part, de ceux qui rentreront par l’effet de ladite mesure.
A l’inverse, d’autres perçoivent la mesure comme un excellent facteur de compétitivité nationale. C’est le lieu estiment-ils de booster les gabonais dans les affaires. Tout comme d’ailleurs un excellent moyen de lutter contre la vie chère qui accable au quotidien les Gabonais. « En tant que gabonais, je pourrais dorénavant faire des affaires. Par exemple aller au Cameroun payer des vivres et revenir les vendre ici », projette un autre internaute sur Facebook.
Michael Moukouangui Moukala