L’ancien candidat indépendant (Opposition) à l’élection présidentielle du 31 août 2016, Gérard Ella Nguéma a, au cours d’une conférence de presse animée vendredi à Libreville, appelé le président de la République à améliorer la gouvernance du pays en répondant favorablement aux attentes des populations.
Pour y arriver, Gérard Ella Nguéma suggère au chef de l’Etat de se débarrasser des collaborateurs qualifiés de « groupuscule » qui constituent un écueil pour lui dans la mise en œuvre de sa politique destinée aux gabonais.
« Vous êtes un des héritiers d’Omar Bongo, vous incarnez l’espoir, alors c’est à vous qu’il appartient de ranimer la flamme, le Gabon est le phare de l’Afrique centrale, il doit à nouveau briller. En acceptant que ce petit groupe continue dans cette ingérence du pays, vous deviendrez qu’eux des conservateurs frileux attachés aux statuts, à un monde figé qui n’existe plus. Monsieur le président, si vous ne redéfinissez pas la nation pour que les gabonais soient heureux, se parlent, s’acceptent et se fassent confiance, alors vous ne protégerez pas la République, vous la livrerez toujours aux minorités agissantes en favorisant le clientélisme électoral et les lobbies financiers donc vous deviendrez prisonnier », a-t-il lancé au chef de l’Etat.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle a donné les raisons qui devraient amener le président Ali Bongo Ondimba à se détacher de ce « groupuscule » au profit de l’ensemble des forces vives de la nation.
« Ce groupuscule, incapable de stimuler et de booster le développement du pays pour l’orienter vers des horizons meilleurs, a failli sur tous les plans. N’est-il pas temps, au regard de la situation désastreuse de notre économie, ainsi que de la fracture sociale, qui ne cesse de s’accentuer, de mettre toutes les forces vives du pays à contribution afin de relever la nation ? Que font les autres élus notamment sénateurs, députés et élus locaux ? Qu’ils arrêtent d’empêcher Ali Bongo de réfléchir convenablement et de travailler pour le peuple et non pour eux », a-t-il dit.
Gérard Ella Nguéma a invité le président Ali Bongo Ondimba de redonner l’espoir aux gabonais devenus davantage insensibles à leurs gouvernants.
« Monsieur le président, la République n’est pas un terrain de basses manœuvres et notre pays une cour d’école. Ce n’est pas le manque de confiance en soi et dans les autres qui peut constituer un mode gouvernance. C’est l’absence d’une perception claire de l’horizon qui rend les gabonais de plus en plus insensibles aux discours politiques, car, ventre affamé n’a point d’oreille », a-t-il déclaré tout en appelant à la proscription des monarchies familiales caractérisées par la présence des membres d’une même famille dans les cercles décisionnelles.
Réagissant sur sa nomination au comité de suivi des actes du dialogue, il a dit se référer d’abord avec ses amis du groupement des partis d’Opposition auquel il appartient, pour déterminer sa conduite à tenir.
De même, il a conditionné sa participation aux prochaines élections législatives, par la mise en œuvre des mécanismes de transparence arrêtés au dialogue politique d’Angondjé.
Ancien secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN, Opposition), Gérard Ella Nguéma est responsable d’une tendance de cette formation politique après son départ de parti politique dirigé par Zacharie Myboto.