Prônant la réconciliation nationale et le retour à une véritable paix dans le pays, le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) a demandé pardon aux Gabonais, y compris aux membres du gouvernement qu’il estime avoir offensés. Il appelle chacun à en faire de même.
A la veille de la célébration de la Toussaint, c’est l’heure du «grand pardon» pour Bruno Ben Moubamba, qui se dit préoccupé par la persistance de la crise politique actuelle. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, mardi 31 octobre, le président de l’ACR a appelé les Gabonais à songer à «la réconciliation nationale» et au retour d’une véritable paix, au moment où le projet de révision constitutionnelle apparaît déjà pour certains comme une des raisons qui pourraient justifier un nouveau conflit entre le pouvoir et l’opposition.
Comme pour donner l’exemple, l’ex-vice-Premier ministre en charge de l’Habitat, débarqué sans ménagement du gouvernement en septembre dernier, a souhaité montrer qu’il n’éprouve aucune rancœur vis-à-vis de ses anciens collègues. «Je décide à partir de cet instant de pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal, tous ceux qui se sont considérés comme mes adversaires, tous ceux qui ont agi négativement envers moi, je pardonne à tous ceux qui m’ont offensé et combattu, y compris au sein du gouvernement. Et moi-même je demande pardon à ceux que j’ai offensés, ceux à qui j’ai fait du mal consciemment ou inconsciemment», a-t-il déclaré depuis son bureau au siège de l’ACR à Libreville.
Pour Bruno Ben Moubamba qui a également interpelé les institutions, «nous ne nous en sortirons dans ce pays que lorsque nous nous serons pardonnés les uns les autres». «Si j’avais la possibilité d’en rediscuter avec le chef de l’Etat, je lui conseillerai respectueusement d’aller dans le sens du grand pardon, de favoriser une réconciliation nationale à travers la compréhension mutuelle et des actes prophétiques», a déclaré l’opposant, précisant que le «grand pardon» auquel il appelle chaque Gabonais, permettrait de «cicatriser les blessures de la nation gabonaise» et de bâtir «un nouvel édifice de la communauté nationale».