Deux faits d’actualité font la Une des journaux parus la semaine écoulée : les soubresauts qui gagnent le Parti dit ’’des masses’’ (PDG) et le projet de révision constitutionnelle, adopté lors du conseil des ministres du 21 octobre dernier.
« La dissolution du PDG sera-t-elle actée par Ali ? », s’interroge le journal Le Mbandja. « Ils sont nombreux à se demander, poursuit le journal, que se passe-t-il au grand parti des masses ? Le Parti démocratique gabonais (PDG) est actuellement dans une tourmente sans précédent ».
« Les conseils provinciaux en cours, et le prochain congrès extraordinaire du PDG, pourraient être marqués de tumultes », prédit le journal Le Temps. « Le climat en son sein, renchérit le journal, reste des plus délétère ».
« Le PDG disparaitra-t-il ou ne disparaitra pas ? », s’interroge à son tour le journal Le Moustique en colère. « Cela se saura en décembre prochain au terme de son congrès. On parlera alors d’acte de décès si les partisans de cette option, en action sur tous les fronts depuis la présidentielle, voire bien avant, l’emportent. Si en revanche, le plus vieux parti politique du Gabon venait à survivre à ce qu’il convient d’appeler le bal des vampires, avec à la clé un nouvel acte de naissance ou de renaissance, cela consacrerait la victoire des loyalistes et la déroute des faucons qui gagnent chaque jour des échelons et des galons », fait remarquer Le Moustique en colère.
La presse parue la semaine dernière s’est en outre intéressée au projet de révision constitutionnelle adopté en conseil des ministres le 21 octobre 2017.
« Un projet de loi conçu par l’exécutif visant à modifier 56 des 119 articles que compte la Constitution gabonaise sera bientôt soumis au vote de l’Assemblée nationale. Dans son contenu et son objectif, il s’agit ni plus ni moins de la monarchisation du Gabon », analyse le journal Le Temps.
« A la faveur d’une déclaration sur le projet de révision constitutionnelle adoptée par le gouvernement de la junte au pouvoir faite le 21 octobre 2017, au siège de son parti, Zacharie Myboto, président de l’Union nationale(UN), dans un exercice à forte portée pédagogique, a démontré qu’en adoptant en Conseil des ministres, le projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise, particulièrement la modification de l’article 8 de celle-ci, Ali Bongo et son gouvernement ont délibérément violé les articles 17 et 117 de ladite Constitution, commettant ainsi, aux termes de ceux-ci, un acte de haute trahison », rapporte le journal Le Mbandja.
« Faut-il à ce point être illettré pour ne pas comprendre que souscrire au projet de révision constitutionnelle présenté lors du conseil des ministres du 21 octobre 2017, équivaut pour les membres du gouvernement à se mettre soi-même la tête sur le billot pour une exécution en règle ? », s’interroge le journal Echos du Nord.
L’Agitateur