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Endettement : Et si Fitch Ratings avait raison ?

Conséquence des emprunts outranciers, la dette publique gabonaise absorbe environ 60% des recettes publiques. Une réalité qui conforte la dernière analyse de l’agence de notation américaine Fitch Ratings pour qui, le poids actuel de la dette joue en défaveur de l’économie nationale.

L’actuelle accumulation de la dette pourrait peser lourd sur la soutenabilité des finances publiques gabonaise, si l’on s’en tient à une analyse du Fonds monétaire international (FMI) ! Evaluée par l’organisme, la dette représente 60% des recettes publiques. Une situation qui s’explique par de nombreux facteurs, notamment le contexte politique, les déficits budgétaires enregistrés par le Gabon, le ralentissement de la croissance dû à la crise sectorielle du pétrole et la dépréciation de la monnaie.

Un fait cependant loin d’être nouveau, puisqu’il y a quelques semaines, l’agence de notation américaine Fitch Ratings lançait déjà un cri d’alerte : « la vive détérioration des comptes publics du pays, l’accumulation d’importants arriérés intérieurs comme extérieurs ainsi que le gonflement de la dette publique » pourraient avoir des conséquences sur les finances du pays.

Une alerte remise en cause dans les milieux financiers et publics, mais est aujourd’hui d’actualité. Désormais, les perspectives à moyen terme du Gabon sont purement spéculatives. « Les déficits sont financés par des banques intérieures, ce qui, en fin de compte, limite l’offre de crédit au secteur privé. Dans bon nombre de pays, les indicateurs de liquidité et de solvabilité des banques se sont détériorés, et les prêts improductifs ont augmenté. En dépit d’une baisse des déficits des transactions courantes, les réserves de change se situent maintenant en deçà de leurs niveaux adéquats dans beaucoup de pays, en particulier ceux qui appliquent un régime de change fixe », explique le FMI dans un récent rapport. Pour contourner cette situation, l’organisme appelle le pays à mettre en place des mesures d’ajustements budgétaires. Une contrainte qu’est loin de mettre en pratique le pays dont l’économie subsiste en parti grâce d’endettement.

Michaël Moukouangui Moukala

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