Sur la question du projet de révision de la Constitution, le Mouvement national des jeunes de l’Union nationale (MNJ-UN) se dit fermement opposé, et appelle les jeunes Gabonais et particulièrement ceux des autres partis de l’opposition à se mobiliser autour du concept «Ne touche pas à ma Constitution».
«Ne touche pas à ma Constitution». Tel est le concept que les jeunes de l’UN entendent lancer dans les prochains jours, pour contester le projet de révision constitutionnelle. A la faveur d’une déclaration, le 1er novembre à Libreville, Firmin Ollo Obiang a appelé les jeunes Gabonais et particulièrement ceux de l’UPG (Moukagni-Iwangou), de l’Adere, des Démocrates et du Rassemblement Héritage & Modernité à se joindre à leur cause.
L’objectif, a précisé le coordonnateur national du MNJ-UN, est de marquer la différences avec «les jeunes qui étaient à vendre et qui ont rapidement été achetés tel un habit dans un moutouki» et avec «ceux qui observent un silence éternel sans rien dire sur la situation chaotique de notre pays», parmi lesquels les «faux pasteurs et prêtres qui se contentent de prôner la justice et la paix, tout en étant incapables de dénoncer au grand public toutes ces injustices orchestrées au plus haut sommet de l’Etat».
Or, ce projet de révision de la Constitution, les jeunes de l’UN la perçoivent comme une «forfaiture de trop» qu’ils attribuent au pouvoir en place. «Nous ne saurons permettre aux illégitimes de toucher à ce qui est légitime», a clamé Firmin Ollo Obiang, qui a dit refuser, comme ses compagnons, d’«être la honte de (leur) génération en la trahissant».
«Vous allez certainement nous arrêter et nous mettre en prison comme vous savez bien le faire. Vous allez peut-être nous tuer mais l’histoire nous acquittera», ont adressé les membres du MNJ-UN aux autorités. «Attention à la jeunesse gabonaise que vous n’avez de cesse de maltraiter par vos choix», a par ailleurs lancé Firmin Ollo Obiang à l’adresse de la France qu’il a appelé à «restaurer la légitimité du peuple gabonais». Les jours qui viennent pourraient bien connaître de nouveaux affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes de l’opposition.