Le vice-président de la République, par ailleurs président du Parti social démocrate (PSD, Opposition), Pierre Claver Maganga Moussavou, a indiqué, dans une déclaration faite jeudi, que la révision constitutionnelle en cours au Gabon ne consacre pas la monarchisation du pays comme le prétendent certains de ses pairs opposants.
« Certains de mes amis de l’opposition pour ne pas les citer Zacharie Myboto et Jean Eyeghe Ndong ont affirmé que la révision constitutionnelle qui consacrerait la monarchisation du Gabon, ils insultent pour ma part ma probité et ma détermination qu’ils connaissent bien, de faire aboutir un véritable projet démocratique dans notre pays (…) Des personnes que j’ai connues dans la majorité comme dans l’opposition ne peuvent pas me faire l’injure de penser que je peux participer à la direction des travaux d’un dialogue en vue d’asseoir un pouvoir monarchique », a-t-il dit avant de poursuivre que « par contre foi dans un peuple que beaucoup ont contribué toute leur vie à ignorer et qui désormais doit prendre conscience qu’il est souverain et que c’est au nom de cette souveraineté que nous lui avons laissé le choix de l’âge de ses dirigeants et la décision quant à la limitation des différents mandats ».
Pour le vice-président de la République, l’affirmation relative à la monarchisation du Gabon par la révision constitutionnelle n’est que distraction.
‘’Lorsque pour distraire le peuple gabonais comme on a toujours su le faire, on parle de soumettre à référendum, les actes du dialogue, en se référant à sa souveraineté, de qui se moque-t-on ? Si on a parfois notre capacité de changer par le vote le cours de nos vies, et ainsi de tenir compte du choix d’un peuple libre à même de limiter le mandat du président de la République, comment peut-on alors en même temps préconiser que par le biais du referendum, ce même peuple se fasse entendre et exprime un OUI et un NON franc par son vote.
Fort de cette logique, Pierre Claver Maganga Moussavou a demandé à ses amis de l’opposition de prendre part au débat de la révision constitutionnelle et de se préparer pour les élections législatives.
« L’opposition qui n’a pas voulu prendre part au dialogue politique hier, gagnerait aujourd’hui à participer, si elle le peut, à enrichir les textes soumis au parlement par le gouvernement. Je conseille par ailleurs à l’Opposition de se préparer sur le terrain, à conforter une force qui pourrait exister réellement dans la prochaine assemblée, en vue de favoriser des politiques qui confèrent de vraies libertés à un peuple qui en a grandement besoin, car le choix libre des gouvernants en dépend », a-t-il fait savoir.
Rappelons le président du PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou était l’un des coprésidents du bureau du dialogue politique qui s’est tenue du mois de mars au mois d’avril dernier, pour le compte de l’Opposition.