Dans le cadre de leur action initiée récemment contre l’application du projet de révision de la Constitution, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou et Jean Christophe Owono Nguema ont saisi, lundi 6 novembre, le chef du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca).
Ils avaient prévenu, le 28 octobre dernier, lors de leur sortie conjointe à la Chambre de commerce à Libreville. Ils ne lâcheront rien. Jean Christophe Owono Nguema et Jean de Dieu Moukagni- Iwangou sont bien décidés à faire échec au projet de révision constitutionnelle engagé par les autorités. Le vice-président du Sénat et le président du parti Les Upégistes solidaires ont d’ailleurs prévu plusieurs actions dans ce sens. C’est notamment dans ce cadre qu’ils ont rencontré, le 6 novembre, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies et chef de l’Unoca.
Au Pr François Louncény Fall, les deux personnalités ont présenté à nouveau la situation de crise politique actuelle qui, ont-ils soutenu, résulte de la présidentielle d’août 2016. Une crise que le dialogue politique national organisé par le pouvoir en place n’a visiblement pas réussie à éteindre, en dépit de la participation de plusieurs partis de l’opposition. Or, le projet de révision constitutionnelle que Jean Christophe Owono Nguema et Jean de Dieu Moukagni-Iwangou présentent comme une initiative «dangereuse», pourrait envenimer les choses. D’autant que, selon eux, son véritable but serait de «confisquer le pouvoir» et de faire du Gabon «une monarchie», accentuerait cette crise.
Le vice-président du Sénat et le président du parti Les Upégistes solidaires ont fait part au représentant d’Antonio Guterres de «la nécessité de surseoir l’examen de la modification de la constitution». «Notre Plaidoyer a reçu une bonne écoute», a écrit Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sur sa page Facebook.