Le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics et son collègue de l’Economie ont été auditionnés conjointement par les membres de la commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique de l’Assemblée nationale, sur le Projet de loi de finances 2018 (PLF).
Adopté par le Conseil des ministres, le 12 octobre, et chiffré à 2.688.800.000.000 de francs CFA, le projet de loi de finances 2018 a officiellement été présenté aux députés, membres de la commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique. Jean-Fidèle Otandault et Régis Immongault se sont prêtés au jeu de question-réponse, mardi 7 novembre, à l’Assemblée nationale.
S’adressant à l’honorable Nestor Eyambat-Tsimat et ses collègues, le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics a, d’entrée de jeu, présenté le contexte dans lequel ce projet a été élaboré, avant de s’appesantir sur les recettes budgétaires de l’exercice 2018. Celles-ci, a fait savoir Jean-Fidèle Otandault, «s’établiraient à 1.842,6 milliards de francs CFA contre 1.714,6 milliards pour l’exercice précédent». Le membre du gouvernement a précisé qu’il s’agissait d’une hausse de 128 milliards, qui s’explique par «les effets attendus du renforcement des mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières».
Le patron du Budget et des Comptes publics a indiqué que les prévisions du cadrage macroéconomique et budgétaire affichent, quant à elles, des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et en charges à 2.688,8 milliards de francs CFA, contre 2.860,0 milliards dans la loi de finances rectificative 2017. Soit une diminution de 171,2 milliards. Il a également rappelé que le PLF 2018 coïncide avec la deuxième année de mise en œuvre du Programme de relance de l’économie (PRE), conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour la période 2017-2019.
Régis Immingault a pour sa part fait savoir aux députés que l’économie nationale a connu une légère embellie ces derniers mois avec, entre autres, une remontée de 0,8% de la production pétrolière et une augmentation de l’exportation du manganèse de 6,3% (5,096 millions de tonnes). Il n’a pas nié la baisse du prix du baril de pétrole de 4,1% (47 dollars US) ni le repli de 2% du prix de la tonne de manganèse (220,8 dollars US). Le ministre de l’Economie a également précisé que les investissements retenus dans le cadre de cette loi de finances, l’ont été «en tenant compte des critères d’avancement des projets déjà engagés, de l’impact social et économique, de leur niveau de préparation et de la structure de financement».