Si certains envisageaient le report des législatives après 2018, au regard de certaines contingences, Ali Bongo confirme la tenue de ce scrutin en 2018.
Dans son discours à la Nation, Ali Bongo a déclaré que «2018 sera une année capitale». Ceci dans la mesure où elle verra, selon lui, l’organisation des élections législatives. Une affirmation qui a le mérite de fixer les uns et les autres sur ce scrutin reporté déjà à deux reprises.
Pour Ali Bongo, ces législatives seront décisives à plusieurs égards. «D’abord, pour permettre de dégager une majorité claire au sein de l’Assemblée nationale. Ensuite, ai-je besoin de vous le rappeler, parce que notre pays est une démocratie», a-t-il déclaré.
Or, la position du chef de l’Etat est aux antipodes de celle de la Commission ad hoc paritaire chargée du suivi et de l’évaluation des Actes du Dialogue politique d’Angondjé. Réunis le 14 décembre 2017 à Libreville pour le lancement de leurs activités, les membres de cette commission avaient suggéré le report de cette élection au-delà de 2019. «Les élections législatives, pour la Commission de suivi et évaluation des Actes du Dialogue, ne pourraient pas avoir lieu dans un proche avenir», avait déclaré Daladié-Hubert Minang Fils, prenant appuis sur le Rapport et les Actes du Dialogue qui prévoient un redécoupage des circonscriptions électorales. Or, à ce jour, aucune étude n’a été entamée dans le cadre de ce chantier. Le fichier électoral ainsi que le Code électoral restant encore en l’état. En gros, «Il y a trop à faire pour aller aux élections en avril 2018», indiquait un autre membre de la Commission.
Ces questions seront-elles réglées avant la tenue de ce scrutin pour garantir des élections pacifiées ? En affirmant qu’elles auront lieu en 2018, Ali Bongo maintiendrait-il le mois d’avril ? Rien n’est moins sûr. Certaines sources indiquent que le renouvellement de la chambre des députés se ferait plutôt en décembre prochain. Cette échéance se déroulerait ainsi au même moment que les élections municipales et départementales.