En déplacement à Bolosoville, le ministre d’Etat à l’Education nationale a récemment assuré les populations de cette localité dont est originaire Bertrand Zibi Abeghe, de ce que le président de la République tient à la libération de l’ancien député du PDG qui l’avait humilié en 2016.
Ali Bongo aurait pardonné à Bertrand Zibi Abeghe ses propos tenus en juillet 2016 et l’humiliation qu’il lui avait infligée en démissionnant publiquement du Parti démocratique gabonais (PDG) et de son mandat de député du 2e siège du département du Haut-Ntem. C’est en tout cas ce qu’a assuré Francis Nkea Ndzigue au cours d’un récent meeting à Bolosoville (commune de Minvoul). Aux habitants de cette localité dont est originaire l’ancien soutien de Jean Ping à la présidentielle d’août 2016, le ministre d’Etat à l’Education nationale a promis sa libération dans les meilleurs délais. Ce serait la volonté du président de la République, a prétendu le ministre dans un discours pour le moins enflammé, dont la vidéo fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures.
«Peu après ma nomination au ministère de la Justice, Ali Bongo m’a instruit de m’occuper du cas (Bertrand Zibi) en vue de sa libération. Ce que j’ai commencé à faire. La seule difficulté à laquelle nous avons été confrontée ces derniers jours, c’est que le tribunal (de Libreville) ne travaille pas. Mais il devrait sortir (de prison) dans les prochains jours. Zibi va bientôt sortir, parce qu’en tant que ministre de la Justice, j’avais tout fait pour qu’il soit libéré», s’est-il adressé aux populations.
A en croire Francis Nkea Ndzigue, sa nomination à la tête du ministère de la Justice avait un seul objectif : la libération de Bertrand Zibi Abeghe. «A chaque fois que je voyais Ali Bongo, il me demandait : «C’est toi le ministre de la Justice, où es-tu avec l’affaire concernant ton frère Zibi ?» Je lui répondais que mon frère sortira bientôt», a raconté l’actuel ministre de l’Eduction nationale, tout en présentant son nouveau poste comme «le plus grand et le plus important du Woleu-Ntem». Un poste dont il a d’ailleurs promis de faire bénéficier à tous les enseignants originaires de sa province d’origine, et particulièrement ceux de Minvoul.
En attendant, Bertrand Zibi est incarcéré à la prison centrale de Libreville. Il a bénéficié d’un non-lieu le 15 mai dernier pour 7 chefs d’accusation. Il est retenu en détention pour le délit d’«instigation à commettre des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat».