Peu après avoir démissionné de l’Union & Solidarité (US), d’anciens jeunes cadres du parti de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou ont lancé, le 30 mai, leur formation politique baptisée, «Pour le changement».
L’opposition gabonaise s’est enrichie ces dernières heures d’un nouveau parti politique. Baptisée «Pour le changement (PLC)», cette nouvelle formation politique est conduite par trois anciens jeunes cadres de l’US ayant démissionné du parti quelques semaines après l’entrée au gouvernement de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Anges Kevin Nzigou, Nicolas Nguema et Elza-Ritchuelle Boukandou, avaient accueilli l’acceptation par leur leader d’un poste dans le gouvernement d’Ali Bongo comme une trahison, en plus d’une violation des statuts et règlement intérieur de son propre parti. S’ils s’étaient évertués à demander sa radiation, jusqu’à porter l’affaire en justice avant d’être déboutés, pour les démissionnaires, leur ancien parti ne répondait plus ni à leurs aspirations ni à leur idéal politique.
S’agissant du fonctionnement de PLC, ses leaders assurent qu’il sera différent de l’US et de bien d’autres partis de l’opposition et de la majorité. Le président de ce nouveau parti ne devrait pas concentrer tous les pouvoirs. Les fondateurs veulent se prémunir des erreurs de leur ancien parti.
La décision de créer leur parti plutôt que de continuer de se battre au sein de l’US pour le respect des textes qu’ils disent avoir été violés par Moukagni-Iwangou, le trio ne l’a pas pris sur un coup de tête. C’est en tout cas ce qu’a assuré Anges Kevin Nzigou. Peu après l’entrée au gouvernement du président de l’US, Anges Kevin Nzigou, Nicolas Nguema et Elza-Ritchuelle Boukandou s’étaient entretenus avec Guy Nzouba Ndama (Les Démocrates), Jacques Adhiahenot et Benoît-Joseph Mouity-Nzamba (PGP). Ils ont également eu le soutien du Rassemblement Héritage & Modernité (RH&M), dont un des membres fondateurs, Michel Menga m’Esonne, a intégré le gouvernement le 4 mai sans le consentement de son parti.