DIG/ Décidément, rien ne va plus à la Société nationale du logement social (SNLS), déjà en proie à un interminable bars de fer avec les réservataires des logements sociaux de Bikélé et les occupants des habitations de la cité Alhambra à Angondjé.
Quatre jours après avoir reçu un courrier de la part de sa hiérarchie lui notifiant la suspension de ses fonctions pour une attribution illégale de terrain au profit de son épouse, le « mis en cause » Dieudonné Egnina Ndombi a adressé, à son tour, le 25 juin 2018, une réplique cinglante à son DG, Joel Patient Mbiamany Tchoreret.
Selon le DGA, tombé en disgrâce, cette notification est « nulle et sans effet » car elle ne respecte pas la déontologie administrative qui stipule que seul un décret peut annuler un autre décret.
« A ce que je sache, les documents à l’appui, j’ai été nommé par le Conseil des ministres en sa séance du 13 septembre 2013. Par conséquent, seul un nouveau Conseil des ministres peut me démettre de mes fonctions. Aussi, je tiens à vous préciser que je suis fonctionnaire de l’Etat Gabonais numéro matricule 110536M au Ministère de la Santé Publique et de la Population depuis le 25 Août 1993. De plus, selon les statuts de la Société Nationale du Logement Sociale (SLNS) seul le conseil d’administration à mandat et pouvoir de démettre un Directeur Général Adjoint ».
Dieudonné Egnina Ndombi s’est également dit surpris du motif de sa suspension, à savoir la vente illégale d’un terrain au profit de son épouse dont il affirme que cette dernière détient un titre foncier délivré en 2016 et validé par les services compétents.
Il a par contre révélé que le directeur général Joel Patient Mbiamany Tchoreret ferait actuellement l’objet d’une enquête de la Police judiciaire pour vente d’une même parcelle de terrain à deux personnes différentes pour une valeur de 30 millions de francs.
C’est la raison pour laquelle, l’un des acheteurs floués, Mme Betoe Charlène, aurait déposé une plainte à la PJ, d’où son audition récente par les enquêteurs.