La confusion règne autour d’un possible Conseil des ministres qui aurait été convoqué par Pierre-Claver Maganga Moussavou, le vice-président, en l’absence du chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Jeune Afrique démêle le vrai du faux.
« Sous la haute présidence du Vice-Président de la République Gabonaise, Pierre-Claver Maganga Moussavou, un conseil des ministres se tiendra ce mercredi 14 Novembre 2018 à 11h00 dans la salle habituelle du Palais de la Présidence de la République ». L’information, donnée par Gabon24, a fait grand bruit dans la soirée du 13 novembre. Problème : celle-ci était fausse et le tweet qui l’annonçait a été supprimé rapidement.
Selon nos informations, un Conseil des ministres est bel et bien en préparation au Gabon, en l’absence d’Ali Bongo Ondimba, hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 24 octobre. Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a en effet saisi la Cour constitutionnelle, qui a le pouvoir d’autoriser le vice-président à convoquer une séance en cas de circonstances exceptionnelles.
Pas d’autorisation d’Ali Bongo avant son départ
Selon Pierre-Claver Maganga Moussavou, contacté par Jeune Afrique mercredi 14 novembre, l’autorisation de la Cour constitutionnelle, présidée depuis 1991 par Marie-Madeleine Mborantsuo, pourrait intervenir rapidement et un Conseil des ministres pourrait avoir lieu « peut-être d’ici la fin de la semaine ».
UN AUTRE CAS AUTORISERAIT LE VICE-PRÉSIDENT À CONVOQUER L’ÉQUIPE GOUVERNEMENTALE : UNE HABILITATION EXPRESSE DU CHEF DE L’ÉTAT
Un autre cas de figure autoriserait le vice-président à convoquer l’équipe gouvernementale : une habilitation expresse et circonstanciée du chef de l’État à son collaborateur pour la durée de son séjour en Arabie saoudite. Mais aucun document de la sorte ne semble avoir été signé par Ali Bongo Ondimba avant son départ pour Riyad.