L’Union nationale (UN), l’un des principaux partis d’opposition du Gabon, a été interdit de médias publics pour trois mois, a annoncé la Haute autorité de la communication.
L’Union nationale (UN), l’un des principaux partis d’opposition du Gabon, a été interdit de médias publics pour trois mois, a annoncé la Haute autorité de la communication (HAC) dans un communiqué transmis le 24 novembre à l’Agence France-Presse (AFP).
La Haute autorité reproche au parti dirigé par Zacharie Myboto de ne pas avoir répondu à deux de ses convocations. Ces dernières visaient à obtenir des explications concernant un communiqué dans lequel l’UN évoquait un « mensonge d’État », au sujet de la communication officielle sur la santé du président Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre dernier à Riyad, à la suite d’un accident vasculaire cérébral.
« Un abus à la liberté d’expression », selon la HAC
La HAC considère que la diffusion « sans retenue » de ce communiqué « est un abus à la liberté d’expression ». Elle s’offusque également que l’UN n’ait pas donné suite à ses deux convocations, au motif, selon le parti, qu’il n’a pas de compte à rendre à la HAC, ce que cette dernière réfute.
« L’Union nationale est interdit des médias publics durant trois mois », a ainsi décidé la Haute autorité, présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, un ancien directeur de la communication d’Ali Bongo Ondimba.
La HAC a ces derniers mois suspendu la publication de journaux gabonais et a interdit temporairement d’exercice des journalistes ne cachant pas leur opposition au pouvoir.
Par Jeune Afrique avec AFP