Cent-vingt-cinq conteneurs de kevazingo, un bois précieux très prisé en Asie, dont la saisie fin février au Gabon avait créé un scandale politique, vont être vendus aux enchères, a annoncé le ministre de l’Environnement.
Les autorités gabonaises ont transféré dimanche vers un parc à bois 125 des 353 conteneurs de kevazingo qui avait été saisis au port d’Owendo à Libreville, selon un communiqué du gouvernement publié dimanche soir.
Sous l’autorité du ministre de la forêt et de l’environnement, Lee White, ces 1500 m3 de bois vont être « revalorisé puis vendus au bénéfice de l’État », ce qui pourrait rapporter 45 milliards de francs CFA (environ 40,6 millions d’euros) à l’État gabonais, selon le ministère.
En transférant le kevazingo du port au parc à bois, les autorités ont « pour objectif de convertir ce bois illégal en bois légal autorisé à la vente », a expliqué le ministre dans un communiqué.
« Kevazingogate »
La coupe de kevazingo est en effet interdit. La découverte de ces conteneurs de bois illégaux fin février, puis leur disparition quelques semaines plus tard, avaient mis à jour la complicité de plusieurs hauts responsables politiques et mené aux limogeages du vice-président du pays et du ministre des Eaux et forêts.
Après ce scandale, le président Ali Bongo Ondimba avait procédé à un remaniement ministériel, nommant notamment Lee White, un Britannique naturalisé gabonais réputé pour être un écologiste intransigeant, à la tête du ministère des Forêts.
19 août 2019 à 18h37 | Par Jeune Afrique avec AFP, Mis à jour le 20 août 2019 à 10h06