À la suite des changements intervenus dans l’appareil judiciaire à la faveur du Conseil supérieur de la magistrature qu’il a présidé, vendredi 22 novembre, le président de la République a martelé sa volonté d’avoir des responsables publics «exemplaires». Il annonce la fermeté de la justice face à la corruption et l’enrichissement illicite.
Ali Bongo a présidé vendredi le Conseil supérieur de la magistrature. Au terme de celui-ci, plusieurs changements sont intervenus dans l’appareil judiciaire, avec notamment le limogeage d’Olivier N’Zahou, l’ex-procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. Mais au cours de cette rencontre, le président de la République a surtout «rappelé la nécessité d’intensifier la lutte contre la corruption». Aussi, a-t-il «fermement engagé le gouvernement et invité les magistrats à inscrire résolument leur action dans ce sens», rapporte le communiqué du secrétariat général du ministère de l’Intérieur et de la Justice.
Ces orientations, Ali Bongo ne les a pas niées sur son compte Twitter, où il a à nouveau dit son intention de débarrasser l’administration publique des cadres véreux et indignes de confiance. «Les responsables publics, estime le chef de l’État, doivent être exemplaires.» Difficile de ne pas y voir un lien avec les interpellations intervenues ces derniers jours, qui ont visé d’anciens patrons de structures publiques et parapubliques.
Pour Ali Bongo, «le bras de la justice ne doit pas trembler face à la corruption et l’enrichissement illicite qui n’ont pas leur place au Gabon».