Preuve de sa détermination à laver son honneur dans l’affaire liée aux soupçons de trafic du Kévazingo ayant pesé sur lui un temps, l’ancien vice-président de la République sera opposé en décembre prochain à un de ses accusateurs : le journaliste Stive Makanga, qui l’avait présenté à l’opinion comme un «chef de gang».
Si certains en doutaient encore, le procès opposant Pierre-Claver Maganga Moussavou à Stive Makanga aura bel et bien lieu. L’annonce a été faite récemment par des proches de l’ancien vice-président de la République (VPR) qui poursuit le journaliste du site Kongossanews.info pour avoir souillé son honneur et sa dignité en l’accusant, en mai dernier, d’être «trempé jusqu’à la moelle dans l’épisode de la disparition des 353 conteneurs de Kévazingo» au port d’Owendo. Le média avait en effet présenté l’ancien VPR comme un «chef de gang», «le cerveau d’un vaste réseau de détournements».
Selon des proches du président du Parti social-démocrate (PSD), le procès aura lieu dans la matinée du 3 décembre prochain au Palais de justice de Libreville. «On va désormais savoir qui était à la manœuvre pour salir et abattre un honnête homme comme Pierre-Claver Maganga Moussavou, qui n’a pas failli à ses missions et n’a pas dérogé à son serment en sa qualité de vice-président de la République», lit-on dans une page Facebook relayant habituellement les activités de l’opposant.
Le 3 décembre, prévient la page, ce sera «au journaliste de prouver que [Pierre-Claver Maganga Moussavou] est un chef de gang». Le plaignant réclame 950 millions de francs CFA pour dommages et intérêts au journaliste. Comme l’avait exigé le tribunal en mai dernier, Pierre-Claver Maganga Moussavou a versé, le 27 juin, la somme de 20 millions de francs CFA à titre de garantie.