À travers une déclaration lue sur le plateau du journal télévisé de Gabon 1ère, le 3 décembre, le 5e secrétaire de l’Assemblée nationale a annoncé à l’opinion que la chambre basse du Parlement saisira les autorités compétentes pour être fixée sur la conduite à tenir après l’interpellation par la Direction générale des recherches (DGR), ce mardi, du député élu Tony Ondo Mba.
L’interpellation, mardi, de Tony Ondo Mba, ex-ministre de l’Eau et l’Énergie, député élu de Bitam, n’a pas été du goût de l’Assemblée nationale. Seulement, la chambre basse du Parlement gabonais avoue ne pas savoir quelle position adoptée après cet acte de la DGR. C’est, en tout cas, l’aveu fait sur le plateau du JT de Gabon 1ère par le 5e secrétaire de l’institution, qui a annoncé des démarches auprès des “autorités compétentes” pour comprendre.
Selon le témoignage de Guy-François Mouguengui Koumba, c’est au lendemain de leur limogeage que les anciens ministres Jean-Fidèle Otandault et Tony Ondo Mba, respectivement député du Parti démocratique gabonais (PDG) à Port-Gentil et député Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) à Bitam, sont allés présenter leurs civilités au président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi. À en croire Guy-François Mouguengui Koumba, les deux députés élus de la majorité présidentielle sont également, en leur qualité de futurs parlementaires, allés s’enquérir des formalités à remplir quant à leur réintégration au sein de l’institution.
Au terme de leur entretien avec Faustin Boukoubi, qui était assisté du vice-président de l’Assemblée nationale et du président du groupe parlementaire RV, l’honorable Serge Ndong Obame, les deux anciens membres du gouvernement ont pris congé du président de l’Assemblée nationale et de ses collègues membres du bureau. Si l’élu de Port-Gentil a pu regagner son domicile, «quelques instants après, monsieur Faustin Boukoubi a été informé de ce que l’ancien ministre Norbert Emmanuel Tony Ondo Mba a été arrêté par les agents en civil à l’extérieur de l’Assemblée nationale», raconte Guy-François Mouguengui Koumba.
Face à cette situation, poursuit son porte-parole de circonstance, «l’Assemblée nationale compte saisir dans les meilleurs délais les autorités compétentes pour les éventuels éclairages en vue de définir la conduite à tenir dans le strict respect des lois en vigueur».
Voici qui pourrait relancer le débat sur l’immunité parlementaire et permettre à l’Assemblée nationale d’éclairer l’opinion sur cette question qui délie bien des langues.