Suite à la violation de la disposition interdisant les regroupements de plus de 10 personnes par des partenaires sociaux hier devant le ministère de la Fonction publique, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de syndicalistes. Ces derniers sont rentrés chez eux en début de soirée.
Des heurts ont eu lieu hier devant le ministère de la Fonction publique, au moment de la rencontre entre les partenaires sociaux et les représentants dudit ministère. En effet, alors que les membres du comité de pilotage des réformes de la Fonction publique étaient en travaux en vue du démarrage des activités de ce comité, une partie des syndicalistes, pourtant représentée dans ledit comité, s’est opposée à la tenue de cette rencontre. Pour ces derniers, l’heure est à l’application des recommandations du Forum de la Fonction publique tenu du 8 au 10 janvier dernier.
Entre autres recommandations issues de ce premier Forum de la Fonction publique à mettre en œuvre, il y a le respect des procédures de recrutement, conformément à l’article 35 de la loi 8/91 du 26 septembre 1991, portant statut général des fonctionnaires ; la mise en place d’une stratégie visant une gestion efficace des ressources humaines ; la priorisation des recrutements par voie de concours, etc.
Les personnes arrêtées, dont le leader syndical Pierre Mintsa, ont voulu opérer un passage en force face au dispositif sécuritaire qu’assuraient les policiers à l’entrée du ministère. Un témoin a indiqué que face à un regroupement d’environ 250 personnes, qui n’ont pas respecté la mesure de distanciation qu’impose la lutte contre la pandémie de coronavirus, et face à l’animosité des manifestants, les policiers ont dû intervenir et procéder à l’arrestation de quelques syndicalistes. Les 11 manifestants ont été relâchés le même jour en début de soirée.
Georges-Maixent NTOUTOUME-NDONG