L’Association des enfants orphelins démunis et abandonnés (AEODA) broie du noir en cette période de crise du Covid-19. L’orphelinat qui compte une trentaine de pensionnaires, manque de vivres et moyens de lutte contre la terrible pandémie.
Le gouvernement a-t-il oublié Association des enfants orphelins démunis et abandonnés (AEODA) ? En cette période de Covid-19, ce centre d’accueil pour enfants abandonnés et démunis est quasiment abandonné à lui-même, au grand dam du responsable de l’établissement.
«Il y a quelques mécènes qui nous approvisionnent en vivres. Mais c’est difficile car ces bienfaiteurs ne viennent pas constamment. C’est de plus en plus compliqué de nourrir nos pensionnaires, qui consomment en moyenne la moitié d’un sac de riz de 25 kg chaque jour», a regretté Herman Libidja Ondo sur Gabon 1re, le 27 mai. Un comble, alors que le pays dispose d’une banque alimentaire couramment ravitaillée en tonnes de denrées alimentaires.
Situé au premier campement, dans la commune d’Akanda, l’AEODA accueille une trentaine de pensionnaires. En plus des vivres, l’orphelinat manque de moyens de lutte contre le Covid-19. «Nous n’avons rien reçu comme gel, masques. Nous sommes obligés d’acheter du savon et de l’eau de javel pour essayer de désinfecter les enfants», a affirmé Herman Libidja Ondo.
Le gouvernement fait-il mentir le chef de l’Etat, qui a assuré qu’aucun Gabonais ne sera laissé sur le carreau en cette période difficile de Covid-19 ? Oui, si l’on s’en tient à l’exemple patent de l’AEODA. Toutefois, il n’est jamais trop tard pour bien faire.