Le pic du Covid-19 est espéré pour la mi-juin au Gabon, marquant ainsi le début de la fin la terrible pandémie. Un espoir qui pourrait cependant se heurter à deux réalités : l’incivisme des populations et certaines failles dans la riposte menée par le gouvernement.
Rien n’incite à l’optimisme sur le pic du Covid-19 prévu à la mi-juin au Gabon, et qui devrait marquer le début de la fin du cauchemar.
Trois mois se sont écoulés depuis le premier cas du Covid-19 enregistré au Gabon. Depuis, le terrible virus a connu une ascension fulgurante dans le pays d’Ali Bongo. Au 29 mai, le Gabon comptait 2613 cas et 15 décès. Heureusement, le cauchemar devrait bientôt prendre fin, ou du moins commencer à prendre fin, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’organisation onusienne estime que le pic de la pandémie devrait intervenir à la mi-juin au Gabon. Ce qui laisse entrevoir un espoir auprès des populations, sur le début de la fin du terrible virus dans le pays. «D’après l’OMS, notre pays vit en ce moment la phase ascendante de la courbe de propagation de la pandémie et nous nous rapprochons irréversiblement du pic de l’épidémie, qui pourrait intervenir entre la fin mai et mi-juin 2019», avait rappelé le Premier ministre, le 27 avril à Libreville.
Toutefois, cette prévision n’est envisageable que dans le cas d’une riposte rondement menée contre le Covid-19. Un facteur largement discutable sur le terrain, auquel se greffe celui de l’incivisme des populations contre lequel le gouvernement ne peut visiblement rien. Ce qui laisse planer de sérieux doutes sur le pic de la pandémie prévu à la mi-juin, le mois de mai étant déjà consommé.
Dans l’hypothèse où la pandémie poursuivrait sa course folle au-delà de l’échéance estimée, le gouvernement est-il préparé ? La question se pose avec acuité, tant l’équipe de Julien Nkoghé Békalé a parfois montré des signes de balbutiements dans la riposte contre le Covid-19. En tout cas, les regards sont tous rivés vers la mi-juin, avec l’espoir du début de la fin de la pire crise que le Gabon n’ait jamais connu, même si, à l’heure actuelle, l’optimisme n’est pas l’apanage de tous.