La 4e édition de la Journée nationale de l’évaluation (célébrée chaque 30 mai au Gabon) est passée sous silence, en raison du nouveau coronavirus. Pour pallier cet impondérable, Francis Nkea Ndzigue, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption et de l’Évaluation des politiques publiques, n’a pas manqué de souligner l’importance de l’évaluation, y compris dans le domaine des politiques publiques.
« L’évaluation est une démarche scientifique qui consiste à examiner de façon systématique et objective le processus et les impacts d’une politique publique ou d’un programme public. Elle est un outil d’aide à la conduite de l’action publique. En effet, c’est grâce à une évaluation préalable encore appelée évaluation ex ante que les autorités prennent habituellement des mesures. Il en est ainsi des mesures que prend le gouvernement dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 », estime-t-il.
Au regard des remous enregistrés dans la mise en musique des mesures présidentielles à caractère social, notamment la distribution des kits alimentaires, la gratuité de l’eau et de l’électricité, le paiement des loyers aux petits propriétaires, l’évaluation a tout son sens. « Nous traversons une crise sanitaire inédite de par ses effets et que le gouvernement a pris des mesures de riposte qui ont un impact considérable sur le tissu économique et social de notre pays », a rappelé Francis Nkea Ndzigue.
La dernière interpellation du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale à l’Assemblée nationale inhérente à la gestion du Covid-19 cadre parfaitement avec l’évaluation. On se souvient que ce dernier avait demandé la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire. Précisons que l’évaluation des politiques publiques ne doit pas se limiter qu’au Covid-19, mais devenir une pratique courante.
Yannick Franz IGOHO