Sarcasme ou appel à une prise de conscience ? Lors de sa conférence de presse du 3 juin, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) a déclaré, parlant de Dynamique unitaire, «lorsque vous regardez quand-même la morphologie de certains membres, ils sont des personnes à risque».
La sortie du 3 juin, de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) continue de faire des vagues. Si DU a exigé du gouvernement le déconfinement du Grand-Libreville et la fin du couvre-feu, elle a également dénoncé des errements dans la gestion de la pandémie du Covid-19 découlant, dit-elle «des intrigues en rapport avec le vide institutionnel au sommet de l’Etat». La centrale syndicale s’est à juste titre demandé «qui gère cette crise sanitaire ?», soutenant que le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) et ses démembrements, singulièrement son Comité technique, «sont dans la plus grande illégalité qui soit».
Invité à s’exprimer sur cette sortie de Du, lors de sa conférence de presse du 3 juin, le porte-parole du Copil a estimé que les syndicalistes apportent leur contribution dans le débat né autour de cette lutte dans le pays. «Mais il faudrait qu’ils appliquent les gestes barrières» a recommandé Guy Patrick Obiang, faisant semble-t-il, dans la langue de bois. «Parce que lorsque vous regardez quand-même la morphologie de certains membres, ils sont des personnes à risque» a-t-il poursuivi, arborant un sourire narquois. Pour lui, Jean-Rémy Yama et les siens «devraient quand même faire attention parce que cette maladie touche beaucoup les personnes qui ont des comorbidités». DU serait-il donc un refuge de personnes à risque, au regard des insinuations du Copil ?