L’épidémie de Covid-19 est dans sa phase critique et la plupart des lits disponibles pour la prise en charge des malades sont déjà occupés. Les autorités en charge de la riposte cherchent des solutions d’accueil pour une meilleure gestion de cette situation inédite.
Les hôpitaux du Gabon pourraient atteindre leur point de saturation. Alors que le pic épidémique du Covid-19 n’est toujours pas atteint, les structures sanitaires, particulièrement celles de la capitale gabonaise, pourraient être submergées par des vagues de patients covid positifs. Abordant cette question lors d’une précédente conférence de presse, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) indiquait qu’au niveau de Libreville, sensiblement 100 à 150 lits étaient disponibles. «Au niveau du CHU d’Akanda et au niveau de CHUL nous avions une capacité litière de 500 lits», déclarait Guy-Patrick Obiang. Selon ce dernier, 200 lits avaient été consacrés au Covid-19. «Les hôpitaux sont saturés, ce qui explique aujourd’hui quelques plaintes des patients», avait-il affirmé.
Revenant sur cette question lors de sa conférence de presse du 3 juin, le porte-parole du Copil qui insiste désormais sur la « presque saturation », explique que cette situation est due au fait qu’en dehors des cas positifs qui sont hospitalisés, des cas suspects et des cas probables les sont également. «Donc nous avons en moyenne plus de 250 voire 300 personnes hospitalisées dans différentes structures sanitaires. Mais un accent est mis sur les cas positifs, tout en sachant également qu’il y a des patients non covid qui sont pris en charge dans différentes structures sanitaires» a expliqué Guy-Patrick Obiang. «C’est ce qui justifie aujourd’hui cette presque saturation des hôpitaux», a-t-il ajouté. Selon lui, les autorités en charge de la riposte travaillent sur le renforcement de la capacité litière des structures sanitaires et envisagent également d’autres options pour répondre aux sollicitations en matière de prise en charge des patients Covid-19.
Guy-Patrick Obiang s’est également exprimé à propos de la situation à l’hôtel Méridien Ré-Ndama, site retenu pour le confinement des personnes atteintes par le Covid-19. Précisant que les personnes qui y sont internées sont celles «qui ne peuvent pas respecter les mesures barrières étant chez elles à domicile», le porte-parole du Copil souligne qu’elles y sont hébergées pendant 14 voire 30 jours. «Actuellement nous avons plus de 99 personnes au Ré-Ndama pour le suivi thérapeutique et médical en dehors de la maison», a-t-il indiqué.