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Gabon: la France douche les espoirs de Norbert Fargeon, père de Brice Laccruche Alihanga

C’est par le biais d’une note de la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire que Norbert Fargeon, père de l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat Brice Laccruche Alihanga a été édifié sur l’intervention de la France dans la situation de son fils incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis décembre 2019 dans le Cadre de l’Opération anti corruption baptisée Scorpion. En somme, il ressort de la réponse apportée par le ministère des Affaires étrangères que bien que suivant avec attention l’évolution de la situation, la France ne souhaite pas s’immiscer dans les procédures judiciaire en cours au Gabon au nom du respect de l’indépendance de la justice.

En réponse à une saisine du père de Brice Laccruche Alihanga au Chef du gouvernement français Edouard Philippe sur la situation de son fils écroué à la prison centrale de Libreville pour des soupçons de malversations financières, blanchiment de capitaux, concussion, faux et usages de faux dans le scandale politico-financier ayant ébranlé le Gabon en fin 2019, la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire par le canal d’une note FEA/SAEJ/PDP n°2020/0207/119, a décliné les démarches de la France depuis le début de cette affaire en rapport avec l’ancien Directeur de cabinet du président de la République.

Les instances consulaires de la France vont tout d’abord lui faire écho de ce que dès l’annonce de l’arrestation de Brice Laccruche Alihanga dans le cadre de l’opération Scorpion, « le consulat général a pu lui rendre plusieurs visites, y compris lors de sa garde à vue, puis à la prison centrale de Libreville après son placement en détention provisoire. Suite à ces visites, il est intervenu à plusieurs reprises auprès des autorités gabonaises concernant ses conditions de détention et la prise en charge de son étal de santé », ont-ils indiqué.

Bien qu’ayant souhaité à ce que BLA, le président de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) puisse bénéficier de la protection consulaire prévue par la convention de Vienne du 24 avril 1963, la note affirme que « S’agissant de la procédure judiciaire en cours, le respect de l’indépendance de la justice, la neutralité qui s’impose au traitement des affaires judiciaires impliquant des ressortissants français à l’étranger et le respect de la souveraineté des Etats interdisent toute ingérence de nos postes consulaires et diplomatiques ». Une manière de dire de façon alambiquée que la France n’a aucune marge de manoeuvre dans la gestion de l’affaire Brice Laccruche Alihanga.

Dans une dernière approche, la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire a tenté de rassurer Norbert Fargeon en mettant en avant le fait que le « consulat général à Libreville reste pleinement mobilisé et continuera d’apporter à votre fils tout le soutien et l’assistance possibles dans la limite de ses attributions ». Une réponse diplomatique qui dans le fond renvoie le père de BLA à la seule réalité de la justice gabonaise.

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