Prévoyant de boucler l’année académique 2019-2020, le 12 décembre 2020, le ministère de l’Enseignement supérieur compte également faire débuter l’année académique 2020-2021 en janvier 2021. Cela devrait se faire avec la généralisation de l’enseignement à distance, considéré comme un défi et une nécessité pour l’enseignement supérieur.
Dès janvier 2021, l’enseignement à distance sera généralisé dans les universités et grandes écoles au Gabon. Présentant le protocole de reprise progressive des activités académiques le 6 juin, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé la rentrée académique 2020-2021 pour janvier 2021. Cette rentrée marquera également la généralisation de l’enseignement à distance dans les universités et grandes écoles gabonaises pour la formation initiale.
En projetant une rentrée universitaire en janvier 2021 alors que l’autre se termine en décembre 2020, l’un des enjeux sera, selon le Pr Frédéric Tom Mambenga, de gérer les flux d’étudiants. Selon lui, il y aura deux groupes d’étudiants qui effectueront la rentrée en janvier 2021. Le premier constitué de nouveaux bacheliers qui seront en cours présentiels dans les amphithéâtres, tandis que les anciens seront en virtuel. Une espèce de turn-over à instaurer pour avoir une population extrêmement orientée et maîtrisée.
Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, il s’agit de repenser l’élaboration et la transmission des savoirs de manière interactive. Et dès septembre 2020 sera mis en place un système d’orientation de nouveaux bacheliers au sein du Secrétariat d’orientation universitaire et scolaire. Selon Frédéric Tom Mambenga, il s’agit d’un organe mentionné dans la nouvelle loi d’orientation sur le système éducatif gabonais qui, via un organisme de gestion des étudiants (Sygor), orientera les étudiants en fonction de leurs profils et potentialités vers les filières spécifiques. L’objectif est d’éviter la libre inscription des étudiants dans les filières et les sureffectifs. «Ce n’est pas un système véritablement nouveau puisque certains établissements comme l’Institut national des sciences de gestions (INSG) l’ont expérimenté depuis 2 ans et il fonctionne parfaitement», a déclaré Frédéric Tom Mambenga.
Un budget de 754 millions de francs CFA
«C’est un dispositif qui entraîne un certain coup financier mais je pense que nous avons tout à fait les éléments et les moyens de les supporter en fonction des budgets qui nous sont alloués à l’heure actuelle et qui rentrent tout à fait dans la conception budgétaire de ce programme», a-t-il ajouté. Un peu plus de 750 millions de francs CFA ont été budgétisés pour la mise en place de ce système. Ils serviront à l’acquisition des studios de production des cours avec à la clé, l’installation de 10 studios de production des cours dans établissement supérieur ; le portail « DigitUniv.ga » pour fédérer la solution e-learning et les sites web des universités et grandes écoles publiques et privées. Ce budget prendra également en charge les besoins des établissements en équipements informatiques ; la formation des enseignants et tuteurs sur la production des contenus numériques en ligne et les équipements informatiques, ainsi que les besoins de la commission de pilotage.
Avec cette généralisation de l’Enseignement à distance, le ministère de l’Enseignement supérieur promet que tous les étudiants seront dans les mêmes conditions d’apprentissage pour bénéficier des savoirs dispensés. «Il y aura des règles pour que le dispositif soit encadré», a assuré Frédéric Tom Mambenga. Selon lui, lorsque le dispositif sera mis en place, il y aura des mesures d’accompagnement matériel pour les étudiants. «Beaucoup sont boursiers, il s’agira d’entrevoir au niveau du trousseau scolaire des dispositifs pour leur permettre d’avoir des outils, notamment des ordinateurs et pour les non-boursiers un dispositif d’accompagnement qui leur permettra d’avoir un ordinateur», a-t-il expliqué.