Admis dans une clinique de Libreville en mai à la suite d’une crise d’asthme, l’ancien Premier ministre est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir été placé en soins intensifs quelques jours plus tôt. Bien que testé négatif au Covid-19, il y a quelques semaines, à en croire ses proches, certains soupçonnent néanmoins cette maladie de l’avoir emporté.
«Tristesse immense d’apprendre le départ sans retour de notre aîné, Emmanuel Issoze Ngondet, ancien Premier ministre. Une étoile qui laisse une trace indélébile par son parcours. Un homme d’État au sens élevé du sacerdoce pour la République.» C’est par ce tweet d’Alain-Claude Bilie-By-Nze que le décès à Libreville du député du siège unique du 1er arrondissement de Makokou a été annoncé ce jeudi 11 mai.
Âgé de 59 ans, il avait été admis en mai dernier dans une clinique de la capitale à la suite d’une crise d’asthme. Si beaucoup avaient pensé tout de suite au Covid-19, ses proches parmi lesquels Guy Maixent Mamiaka avaient assuré qu’il n’en était rien. L’ex-ministre des Affaires sociales avait en effet précisé que l’ancien chef du gouvernement avait été «testé négatif au Covid-19» et n’avait pas fait d’AVC, pour répondre aux rumeurs véhiculées sur la toile.
Emmanuel Issoze Ngondet a fait son entrée au gouvernement en 2009 en tant que ministre de l’Énergie. Il y gère par la suite différents portefeuilles (Relations avec le Parlement, Budget, Fonction publique, Affaires étrangères) jusqu’à sa nomination, le 28 septembre 2016, au poste de Premier ministre. Il perdra ce poste le 12 janvier 2019, remplacé par le Premier ministre actuel, Julien Nkoghe Bekale.
Réélu député de Makokou en octobre 2018, le défunt avait refusé le poste de Médiateur de la République qui lui avait échu après sa sortie du gouvernement.