En attendant le rendu de la décision du Conseil d’État français prévu dans 2 ou trois semaines, les étudiants gabonais de France réunis au sein de la Fegaf renouvellent leur refus de voir adopter la mesure portant augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers extra-européens qu’ils jugent discriminatoire. Cette mesure annoncée en novembre 2018 par Édouard Philippe pourraient voir leurs frais de scolarité multipliés par 15.
Huit mois après l’avis pour le moins mitigé du Conseil constitutionnel qui rappelait néanmoins au gouvernement français qui souhaite augmenter les frais de scolarités pour les étudiants étrangers non européens que «l’exigence constitutionnelle de gratuité s’applique à l’enseignement supérieur public», le Conseil d’État est appelé à trancher sur la question dans quelques semaines. Ces derniers jours, plusieurs syndicats d’étudiants ont lancé une mobilisation sur les réseaux sociaux pour exprimer leur refus de voir appliquer cette mesure annoncée en novembre 2018 par le Premier ministre français Édouard Philippe, qu’ils voient d’un mauvais œil.
Au nombre de ces syndicats d’étudiants, l’on compte la Fédération des étudiants gabonais de France (Fegaf) qui a assisté ce vendredi 12 juin à l’audience tenu au Conseil d’Etat. La Fegaf, comme les différents syndicats d’étudiants et d’universités mobilisés contre la mesure, est défendue par un collectif d’avocats.
Récemment, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le coordonnateur général avait invité ses compatriotes à s’impliquer dans le combat contre une mesure qu’il juge «discriminatoire et inégalitaire». «Il est de notre devoir de rappeler au gouvernement français son principe républicain de l’égalité. Face à la science, face au savoir, il n’y a pas d’étrangers. Il n’y a que la connaissance», estime Jheff Nsogo Mouissi.
Si le Conseil d’Etat français entérine la décision du gouvernement, les frais d’inscription en Licence devraient passer de 170 euros à 2 770 euros. Pour les Masters, il faudrait débourser 3 770 euros au lieu de 243 euros.